Le Plongeoir 2024
On a creusé 15 secteurs passionnants depuis janvier. Profite des vacances pour lire les plongeons que tu as loupés.
Hello, voilà la newsletter du Plongeoir #45.
Le 1er janvier dernier, on était 7200 plongeurs ici. Aujourd’hui, on est 19500… Construire un futur plus cool plaît. Tant mieux !
Je te compile ici le résumé de toutes les newsletters depuis janvier. Je suis certain que tu en as loupé une ? L’été est le meilleur moment pour prendre le temps :)
Si le Plongeoir t’a apporté de la valeur cette année, et que tu veux me faire un petit cadeau pour l’été : partage cet email à ta famille, tes amis, tes collègues. Ils auront en 1 seul email toutes les newsletters résumées 🙏
Avant de démarrer, je te présente mon très apaisant sponsor du jour : Refeel.
Quand tu es entrepreneur ou manager, c’est toujours difficile de savoir à qui se confier. Je trouve leur modèle très intéressant.
Le concept ? Des conversations à cœur ouvert avec 6 à 8 inconnus. Chacun tombe le masque, guidé par un animateur certifié.
Le programme ? 4 sessions d’1h en visio, où rien n’est laissé au hasard. Objectif : lâcher prise et ressentir un réel apaisement.
Pour qui ? Toute personne qui vit une forte charge mentale et émotionnelle, et qui cherche un endroit pour se délester de ses pensées et ressentis, sans jugement ni conseil.
Ils viennent d’ouvrir quelques créneaux en septembre, fonce :) Je leur ai demandé un code promo de 20€ : JEPLONGE.
Si tu as 8 minutes
Au programme :
Réinventer le train
Vertiges de l’IA
Capturer le CO2 de l’air
Le potentiel de l’agriculture régénératrice
Plongeon dans notre santé mentale
Marketing Flow, passer de la niche à la norme (Portrait)
Vers la fin de la propriété ?
L’incroyable pouvoir de l’épargne
Morning, le futur des bureaux (Portrait)
L’éducation : mère des batailles
Impact des écrans : le mal du siècle ?
Racine² : réinventer les levées de fonds (Portrait)
Produire ce que nous importons
Passer du jetable au durable
Le Slip Français, réinventer le textile avec panache (Portrait)
Allez go
Cet e-mail sera coupé avant la fin. Lis-le directement dans ton navigateur ici 👇
1. Réinventer le train
Chaque été les trains sont de plus en plus bondés. Ça tombe bien c’est le moyen de transport le plus écologique : 71% des émissions liées au transport sont dues à la route, et 0,4% au rail.
Le TGV est 2,6 fois plus cher que l’avion ? Les trains autonomes pourraient permettre de diminuer les coûts. Les petites lignes ferment ? De nouvelles compagnies veulent leur redonner vie. La ponctualité des trains a été divisée par 4 pour les grandes lignes depuis 1954 ? La maintenance prédictive et l’IA pourraient améliorer la fiabilité.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
2. Vertiges de l’IA
L'intelligence artificielle (IA) explose. La croissance du marché de l’IA devrait être de 24% par an jusqu’à 2030.
La logique d’une IA est toujours la même. On l’entraîne avec une quantité astronomique de données, puis le modèle devient capable de générer une réponse aux questions qu’on pose. Les IA ne peuvent pas tout faire aujourd’hui. Beaucoup prévoient des intelligences équivalentes à celle de l’humain en 2030, et supérieures en 2050.
L'IA émet beaucoup de CO2. Au niveau social, elle va remplacer beaucoup d’emplois et il faut l’anticiper. Sur le plan éthique, les problèmes de “fake news” sont préoccupants.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
3. Capturer le CO2 de l’air
L’objectif fixé par le GIEC est de capturer 1 milliard de tonnes de CO2 par an dès 2050 via les DAC “Direct Air Capture”.
Les DAC utilisent de grands ventilateurs pour capturer le CO2 de l'air avec des substances appelées sorbents. Ensuite ils les chauffent pour libérer le CO2, qui est ensuite compressé et réutilisé ou stocké sous terre.
Il faut installer les DAC là où l’énergie renouvelable est illimitée, et ne rentre pas en concurrence avec les besoins locaux. Le stockage du CO2 sous terre est un enjeu majeur : il faut s’assurer qu’il n’y ait aucune fuite. En France, des projets sont prévus sur 50 gros sites industriels.
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4. Le potentiel de l'agriculture régénératrice
40% des sols sont épuisés dans le monde. Le revenu moyen par agriculteur a baissé de 40% en 30 ans. L'agriculture régénératrice (AR) vise à régénérer les biens communs (sols, eau, air, biodiversité) tout en augmentant le revenu des agriculteurs.
Appliquer l’AR au conventionnel amène à l’Agriculture de Conservation des Sols. Du côté du bio, cela amène progressivement au Bio Régénératif.
Il va falloir dépasser des freins sociologiques : la plupart des agriculteurs qui s’engagent sont montrés du doigt. Il faut prioriser les revenus des agriculteurs, et financer leur transition. Des solutions géniales se développent.
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5. Plongeon dans notre santé mentale
13 millions de Français sont touchés par des troubles psychiques, soit une personne sur cinq. C’est le principal poste de dépenses de la sécu.
Le numérique peut isoler, et les réseaux sociaux nous font perdre confiance en nous. Le culte de la productivité, la crainte de l’avenir, et la solitude influent aussi sur notre santé mentale.
80% des Français victimes de troubles psychiques ne vont pas consulter. Le plus souvent c’est de l’appréhension. Il faut briser les tabous. 42% estiment que le prix est un frein à la consultation. Il existe des solutions.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
6. Marketing Flow : passer de la niche à la norme
Ce plongeon est le portrait d’une aventure que j’ai trouvée passionnante. J’ai été rémunéré pour l’écrire. C’est en partie grâce à ces portraits que Le Plongeoir peut rester gratuit.
L’impact représente entre 0,4 à 0,7% du CA global des entreprises françaises. Une niche ? Certaines entreprises sont exemplaires et deviennent des normes, comme Léa Nature (500M€ de CA), Véja (280M€) et beaucoup d’autres.
Comment booster les startups à impact ? Oser vendre, trouver la dose d’égoïsme dans l’altruisme, raconter son histoire, itérer… Pierre et Mégane nous livrent leurs conseils après avoir suivi plus de 200 boîtes à impact via leur communauté Marketing Flow.
7. Vers la fin de la propriété
Nous stockons des tonnes de produits que nous n’utilisons quasiment pas. Rien que pour produire les objets présents chez toi, il a fallu 45 tonnes de matière première. C’est 18 hippopotames. Certains cherchent à trouver la clef pour tout changer. Ça s'appelle l’économie de la fonctionnalité.
La location montre ses limites. Si tu intensifies l’usage mais que tu ne rends pas les produits plus solides, c’est la cata. L’économie de la fonctionnalité peut être un business profitable, durable, et désirable pour le client.
Le passage à l’économie de la fonctionnalité nécessite une transformation culturelle. On passe d’un business de produit (on usine et on vend), à un business de service (on usine, on suit, on entretient, on échange, on reconditionne).
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8. L'incroyable pouvoir de l’épargne
Nous avons 6000 milliards d’euros d’épargne en France. Si tu comptais l’impact de ton argent dans ton bilan carbone, ça serait le plus gros poste.
Il est très complexe de flécher l’argent sur les bons projets. Il faudrait que les banques éthiques accélèrent, ou qu’une néobanque devienne banque. Il faut convaincre les plus aisés d’investir à long terme dans la transition, et investir dans les projets qui en ont le plus besoin.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
9. Morning : le futur des bureaux
Ce plongeon est le portrait d’une aventure que j’ai trouvée passionnante. J’ai été rémunéré pour l’écrire. C’est en partie grâce à ces portraits que Le Plongeoir peut rester gratuit.
Le télétravail se généralise, et 4,4 millions de m² d’espaces de bureaux sont vides en Ile de France. Le coworking se développe, et se montre attrayant pour les salariés, les entreprises, et la planète. Morning fait plus de 100M€ de chiffre d’affaires 10 ans après son lancement. Grosse croissance, rentabilité dès le premier jour, comment ont-ils fait ?
La culture d’entreprise de Morning est impressionnante. Pas de manager, ni d’organigramme. Les valeurs sont la confiance, la transparence, la prise de décision décentralisée.
Morning multiplie les projets pour construire le futur des bureaux. Écoconception du mobilier, matériaux responsables, accélérateur de startups, etc.
10. L'éducation : mère des batailles
Le niveau des élèves dégringole d’année en année, surtout en France. On est la 7ème puissance mondiale, mais 23ème au niveau de l’éducation. Les profs démissionnent de plus en plus.
Le management de l’éducation nationale est très conservateur. Les classes sont trop grandes et la formation des enseignants est à côté de la plaque (6 fois plus faible qu’en Suède).
Le monde a changé : le savoir est désormais dispo partout. Il faudrait co-construire avec les élèves, et agir sur ce qui génère des inégalités. Il faut accompagner les instituteurs, mais aussi les enfants individuellement.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
11. Impact des écrans : le mal du siècle ?
Les écrans se sont incrustés partout dans nos vies, discrètement et sans mode d’emploi. On a mis à portée de main la machine à distractions la plus sophistiquée de tous les temps.
De nombreuses failles naturelles du cerveau sont utilisées pour attirer notre attention. Résultat : on perd le contrôle. Les impacts sont multiples sur la vie pro et perso : concentration, productivité, santé mentale et physique, solitude, perte du goût de l’effort et de la motivation.
Comment reparamétrer notre rapport aux écrans ? Il faut accélérer la prise de conscience, développer les alternatives physiques, et mettre fin au culte de la disponibilité.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
12. Racine² : réinventer les levées de fonds
Ce plongeon est le portrait d’une aventure que j’ai trouvée passionnante. J’ai été rémunéré pour l’écrire. C’est en partie grâce à ces portraits que Le Plongeoir peut rester gratuit.
Les boîtes impact sont de plus en plus sur le devant de la scène. Racine² est un fonds opéré par l’ONG makesense et le fonds Serena.
Si je dois retenir 4 ingrédients de leur recette pour mixer impact et rendement :
Le rendement visé : 10% net / an. 25% aurait nécessité trop de compromis impact, et 5% aurait été trop fragile.
La complémentarité des investissements : certains ont un objectif de perf financière élevée et d’autres visent surtout un impact.
Une rémunération de l’équipe conditionnée à l’impact.
L’accompagnement des boîtes, grâce à ce mariage inédit entre un fonds et une asso engagée.
Il faut repenser la sortie des fonds, et inventer de nouveaux modèles pour créer plus d’impact sur le long terme. Il est aussi important de transformer les imaginaires de réussite dans le monde de l’investissement.
13. Produire ce que nous importons
Diversifier les cultures peut nous aider à relocaliser les ingrédients de nos fiertés nationales, comme la crêpe ou la moutarde. C’est aussi un moyen d’assurer notre sécurité climatique, en enrichissant nos sols.
Structurer de nouvelles filières répond à un vrai besoin des consommateurs pour des produits plus sains et durables. C’est aussi un excellent moyen de booster le revenu des agriculteurs, et de rendre l’économie plus résiliente au niveau local comme au niveau national.
Il faut mettre le paquet sur l’agronomie. Il faut aussi dépasser de nombreux freins logistiques et industriels, et créer de la valeur ajoutée.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
14. Passer du jetable au durable
On consomme des centaines de millions de tonnes de ressources chaque année, et c’est exponentiel. L’usage unique est une culture qui a explosé avec l’avènement du plastique et le souhait de consommer sans compter. Demain, les emballages seront quasiment tous réutilisés. C’est le sens de l’histoire.
Le réemploi va créer des jobs non délocalisables partout sur les territoires. Les lois se multiplient, mais les sanctions sont peu fréquentes.
Il faut massifier les volumes, standardiser, diminuer les coûts, relever des défis technologiques, industriels, et même culturels.
Inspirations, idées de boîtes, vocaux. On plonge ?
15. Le Slip Français : réinventer le textile avec panache
Ce plongeon est le portrait d’une aventure que j’ai trouvée passionnante. J’ai été rémunéré pour l’écrire. C’est en partie grâce à ces portraits que Le Plongeoir peut rester gratuit.
Le textile made in France représente 3% de notre consommation. Pourtant un vêtement produit chez nous émet 2X moins de CO2 et crée de l’emploi sur notre territoire. L’industrie textile a perdu 80% de son effectif sur le dernier siècle. Et si une révolution démarrait ?
L’histoire du Slip Français est passionnante. Passer d’une simple envie de produire en France à une boîte de 20M€ de chiffre d’affaires en 13 ans, c’est classe. Pourtant ça n’est pas de tout repos et les challenges sont encore massifs. Un virage stratégique est pris en ce moment par le Slip : diviser les prix par deux pour que la mode made in France redevienne la norme.
Il est possible de produire en France, parce qu’il y a de vrais avantages business, comme la réactivité. C’est aussi totalement en phase avec l’évolution de la société qui va progressivement consommer moins mais mieux.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout. On se retrouve la semaine prochaine pour un dossier surprise du mois d’août…
Merci aussi à Pierre et sa super newsletter, il m’aide à communiquer ce contenu au plus grand nombre, notamment par Linkedin.
Si le Plongeoir t’a apporté de la valeur cette année, et que tu veux me faire un petit cadeau pour l’été : partage cet email à ta famille, tes amis, tes collègues. Ils auront en 1 seul email toutes les newsletters résumées 🙏
À très vite,
Guillaume