Recréer des filières agricoles en France (2/2)
Produire notre latex, bambou, coton, ou soie en France ? Tout est possible ;)
Hello les plongeurs, voilà la newsletter #39.
Vous êtes 22 000 à avoir lu le 1er épisode sur la renaissance de filières agricoles. Si tu ne l’as pas lu, plonge ici. Cette semaine on passe à l’action. L’agriculture a de beaux jours devant elle !
Avant ça je veux évidemment te parler de mon super sponsor du moment, qui te permet d’investir dans le vin tout en rendant ton épargne responsable. La classe non ?
Ce plongeon est propulsé par Hectarea
Hectarea permet d’investir dans des terres agricoles pour soutenir les agriculteurs engagés tout en générant une rentabilité satisfaisante.
J’adore leur mission, parce que 50% des agriculteurs vont partir en retraite dans les 10 prochaines années. C’est le moment ou jamais de flécher ces terres vers une agriculture qui nous fait rêver.
Tu peux investir dans des parcelles, qui seront louées à Konrad :
C’est un super vigneron installé en bio dans l'Hérault et qui a besoin de se développer sur 3,22 ha.
La rentabilité cible est de 5,5%. Et tu peux investir dès 500 euros.
C’est ce qu’on appelle donner du sens à son épargne non ?
Pour découvrir le projet de Konrad, inscris-toi :
PS : investir comporte des risques, ceci n’est pas un conseil en investissement mais juste un sponsor que je trouve très cool :)
Si ce n’est pas déjà fait tu peux aussi :
Rejoindre la communauté Plouf. Le meilleur moyen pour creuser ton projet de création de boîte…
Devenir sponsor du Plongeoir : il suffit de répondre à l’email. Il me reste un peu de place les 19 et 26 juillet, c’est le moment :)
Lire les précédentes newsletters.
C’est partiiii
Si tu as 1 minute
Inspirations 👏 : Des dizaines de projets sont déjà lancés pour repenser nos filières agricoles en France, que ça soit dans le textile, l’alimentation, la teinture, les matériaux, la cosmétique, l’énergie. Ça fait du bien à lire !
Jobs ☝️ : De belles offres, comme Head of Engineering (Tilt Energy), ou Chief Revenue Officer (Bump), Product Manager (Spinergie), Sales B2B - L'Etincelle.
Ps : si tu cherches, dis-le nous ici ;)Idées de boîtes 💥 : Alternatives au café, développement du miscanthus, du guayule, du saintfoin, de la silphie ou encore de l’huile de soja : tout est à creuser.
Vocaux 📣 : Jacques (Cherico, ex bières Gallia), Dimitri (Horizom), et Emmanuel (Hari&Co) nous donnent leurs insights pour recréer des filières. C’est tellement riche !
Évènement : makesense organise un petit dej pour creuser la renaissance des filières agricoles, suite à cette newsletter du Plongeoir. Ça sera vendredi 12 juillet, 9h, à Paris (Bastille). C’est gratuit. On s’inscrit ?
Si tu as 10 minutes
Au programme :
Inspirations : les projets existants.
Jobs : ils recrutent.
Idées de boîtes : on plonge ?
Vocaux : conseils d’entrepreneurs.
Allez go
Cet e-mail sera coupé avant la fin. Lis-le directement dans ton navigateur ici 👇
1. Inspirations 👏 : les projets existants.
La France importe énormément, mais j’ai pris une bonne claque en voyant à quel point des filières renaissent partout sur les territoires.
Textile et déco 🧵
1083 : Le leader du jean made in France produit en France, mais le coton reste importé, parce qu’il est difficile à produire chez nous. Pour relever ce défi coton, leur démarche est passionnante. Comme le coton produit dans la Drôme est moins productif que dans d’autres climats, il est mixé avec 50% de coton issu de vieux jeans. Le mix de 50% de coton produit en France mais peu productif, avec 50% de coton abondant issu de vieux jeans est malin.
Sericyne (2015) : Atelier de production basé au cœur des Cévennes, région historique de la soie. Sans passer par la case cocon, les vers à soie déposent directement leur soie dans un moule pour un résultat unique.
Belle pousse (2021) : Couches lavables en lin, entièrement fabriquées en Poitou-Charentes.
Linfini (2022) : Développent une 4ème filature de lin en France, cette fois dans le Finistère (projet de 13M€). Objectif partagé par Teillage de Bretagne (2021) qui agit pour la réintroduction de la culture du lin dans la région.
Le Gaulois (1974) : Après 15 ans de fermeture, l’entreprise familiale s’est relancée dans la production de jeans en lin. Leurs matières premières sont cultivées en France, et l’atelier est proche de Lyon.
Embrin : Linge de maison en lin, en direct d’une ferme normande.
NOSC (France et Portugal, 2018) : Veut réimplanter la filière textile du sport en France et transforme une plante spécifique : le rincin. Son potentiel pour le textile sportif est élevé (respirant, séchage rapide). Aujourd’hui cultivé en très grande majorité en Asie et au Brésil, il faudrait creuser son potentiel en France ?
Les bottes d’Anémone (2020) : fleurs françaises et de saison. Un projet ambitieux quand on sait que 9 fleurs sur 10 sont importées de l’étranger.
Teinture 🎨
Blue Pastel (2023) : a développé une solution d’extraction pour produire un pigment bleu pastel remplaçant l’indigo synthétique. Objectif : développer une filière nouvelle plus respectueuse et entièrement naturelle.
Livadenn : ferme dans les Côtes d’Armor, qui développe une gamme de plantes tinctorales.
Matériaux 🧱
Statiforme : entreprise lilloise de matériaux composites qui multiplie les projets pour valoriser le lin (ex ici dans les trains)
Batilin (2022) : matériau isolant bio-sourcé produit dans le Nord, à base d’anas de lin. EcoTechilin est de son côté un transformateur de lin en de multiples produits, avec 3 usines en France.
Nunti Sunya : projet lancé par un ancien surfeur professionnel, ainsi que l’ex directeur de Rip Curl, pour développer des produits à base de chanvre.
Pyrénées chanvre (2023) : projet de filière chanvre autour de Pau.
Éco-Cocon (2008) : système de construction modulaire composé à 90% de paille et 10% de bois. Implantés partout dans le monde, ils s’approvisionnent en paille auprès d’agriculteurs locaux.
GuaTecs (2019) : produit du latex végétal dans le sud de la France grâce au guayule.
Cosmétiques 💅🏽
Cultiv : gamme de cosmétiques valorisant des productions agricoles françaises.
L’énergie ⚡️
Relocalien (2023) : Développe le miscanthus comme combustible. Ils veulent démocratiser cette alternative énergétique, qui est une bonne culture de diversification pour les agriculteurs. Le cœur de leur réacteur est en Tarn-et-Garonne.
Horizom (2021) : démocratisent le bambou dans les Landes. Avec sa très forte croissance (jusqu’à 1m par jour en condition optimale !), c’est une solution de captation carbone et une source de biomasse importante. On peut l’utiliser pour l’énergie, mais aussi comme matériau.
La boisson 🍶
Les alternatives au café
Cherico (2023) : Veut démocratiser la consommation de chicorée, qui émet 5X moins de CO2 que le café.
Autres startups françaises : Nourée (2020) ou Jeorges (2021) qui utilise aussi l’orge.
Les historiques : Chicorée Leroux (125 salariés dans le Nord, depuis 165 ans, ils font vivre 1300 ha de culture de chicorée), et Ricoré, la fameuse marque de Nestlé.
Graine de Breton (2017) : boissons à partir de céréales torréfiées bio cultivées en Bretagne (Orge, Sarrasin, Lupin Blanc…). Arsène se lance aussi, dans le café de lupin.
Bibo (2022) : mélanges torréfiés à infuser (à base de chicorée, orge épeautre, cultivés en France). Autre exemple : Bonjour.
L’apéro
JNPR (2020) : Spiritueux sans alcool. La majorité de la production de baie de genièvre distillée est issue des Balkans, JNPR fait le choix de relocaliser cette filière en Normandie.
Hopen (2018) : Production de houblon en local. 9 producteurs ont déjà rejoint l’aventure, pour fournir du houblon aux brasseries artisanales.
Alimentation 😋
La Compagnie des Amandes (2018) : Projet porté par Arnaud Montebourg pour réimplanter la filière de l’amande en France. En 2023, une première récolte symbolique dans le Vaucluse marque une étape. Autres projets à suivre : Greenpods, ou encore Amandera.
Yacon & Co (2020) : veulent créer le 1er sirop de yacon made in France d'ici à 2026, en alternative au sucre. C’est très attendu, notamment des diabétiques. Ils font pousser les tubercules de yacon en Auvergne depuis 2021 de façon expérimentale, mais il semble que c’est en Bretagne que c’est le plus prometteur.
Copains (2020) : En Belgique, 1 pain sur 10 est produit avec du froment belge. Ils relocalisent la filière boulangère en Wallonie.
Fayo (2023) : plats végétariens à base de légumineuses et céréales locales, pour la restauration collective.
Hari&Co (2014) : produits végétariens, surtout en restauration collective. Ils ont lancé leur propre filière de légumineuses. Avec une usine de production drômoise située à moins de 100km de chacun des « hari&culteurs » l’entreprise souhaite « mettre les graines, pois chiches et haricots au cœur de l'assiette tout en prenant du plaisir ». Ils ont été rachetés par Avril en 2023.
Vieille Graine (2022) : céréales anciennes comme le sorgho et le millet valorisées en féculents et farines. Ils veulent créer de nouvelles filières autour de ces cultures ancestrales peu exigeantes en eau et plus résistantes aux sécheresses.
Payzan : agriculteurs qui se lancent dans la relocalisation de la culture du soja bio dans l’Aisne. Tu peux les soutenir ici.
Ancrée : caviar végétal à base de graines de chia produites en Ile de France.
Maison Dupont : moutarde cultivée et transformée en Normandie.
Cocoriton (2021) : agriculteur qui conçoit des produits 100% végétariens à base de légumineuses, cultivés à 10km de Paris.
AuraLIP : Deeptech qui veut valoriser le chanvre en ingrédients.
Épât’moi (2022) : pâte à tartiner au goût chocolat mais à base de caroube comme alternative au cacao. Avec près de 92% de la production basée en France et le reste sur les côtes Italienne, Épât’moi émet 3X moins de CO2 qu’une pâte à tartiner classique.
Valoriser les co-produits agricoles français 💡
Pour dynamiser les filières, il faut créer de la valeur ajouter en transformant 100% de la plante, y compris les co-produits.
Vert Laine (2022) : projet expérimental pour valoriser la laine de mouton inutilisée en isolant. Parallèlement, Traille (France, 2019) constate que 1200 tonnes de laine sont jetées chaque année sur le seul département des Pyrénées. Ils en valorisent et produisent un isolant et du textile.
Atil (2023) : solutions d’emballages à base de fibres végétales valorisant des coproduits agricoles (lin, chanvre et sorgho…) sourcés en Bretagne.
Ensème (2021) : shampoings solides issus d’ingrédients upcyclés (résidus agricoles : noyaux de prune, sucre issu de la betterave, paille de blé…)
Happy Dreche (2018) et Maltivor (2018) : valorisent la drêche, principal déchet issu de la fabrication de bières, en crackers apéritifs ou en farine.
Beaucoup d’autres exemples dans notre Plongeon dédié sur les coproduits.
Projets associatifs 🤝🏻
À l’échelle française 🇫🇷
Virgocoop : Coopérative qui investit dans la construction de filières textiles locales écologiques et éthiques, de la terre jusqu’au tissu.
Construire en chanvre (1998) : Association qui forme les professionnels souhaitant se lancer dans la construction en chanvre.
Collectif Tricolor : Valorisation de la filière laine.
Lin et chanvre bio : Association de valorisation de la filière lin & chanvre bio.
À l’échelle européenne 🇪🇺
Alliance for European Flax-Linen & Hemp : Association réunissant plus de 10 000 entreprises de 16 pays Européens pour fédérer les actions des acteurs du lin et du chanvre.
Hemp4Circularity (2023 - 2026) : Projet financé par l’Union Européenne à hauteur de 3,8M€ pour développer le chanvre en Europe du Nord.
2. Jobs ☝️: ils recrutent.
Je ne t’ai pas trouvé de jobs directement lié au sujet des filières agricoles, mais voilà quelques offres que tu devrais creuser (dénichées par We look UP, super studio de recrutement dédié impact) :
Tilt Energy (optimisation énergie) : Head of Engineering
Spinergie (diminution de l’impact du monde maritime) : Product Manager
Bump (bornes de recharge) : Chief Revenue Officer
L’Etincelle (école des techniciens de la transition énergétique) : Sales B2B - L'Etincelle
Omie (épicerie en ligne agriculture régénératrice) : Lead Sales
Tu veux rejoindre une boîte impact, mais tu n’as pas encore trouvé le job idéal ? On peut t’aider. Dis-le nous ici.
3. Idées 💥 : on plonge dans le grand bain ?
Pour développer une filière, il faut s’assurer de créer :
Un maximum de valeur ajoutée. Il faut que le client final valorise le produit, pour que la filière puisse générer plus de revenu et se structurer.
Un produit réalisable techniquement. Il faut qu’il soit possible de le produire en France, avec suffisamment de rendement, et qu’il soit rentable de le transformer.
Voilà quelques pistes à creuser.
Guayule
Le Guayule est une plante originaire du Mexique, et qui est beaucoup cultivée au Texas. Il est possible de la cultiver dans le sud de la France, et c’est une excellente alternative à l’Hevea pour produire du Latex.
Des experts s’intéressent à cette alternative potentielle au latex depuis les années 80. La récolte est mécanisable, mais l’extraction est peut-être encore délicate. Il faut rencontrer des experts.
GuaTecs est sur le créneau, mais c’est le type de marché où il faut multiplier les acteurs pour convaincre.
Réfléchis au meilleur moyen de créer de la valeur ajoutée : quel est le produit en latex le plus valorisable en “made in France” ? Produire en France permet aussi du sur-mesure et de la réactivité : sur quels marchés est-ce valorisé ?
Miscanthus
Cette plante peut servir d’alternative au bois de chauffage. Elle a de nombreux avantages, comme la lutte contre l’érosion ou la protection de la biodiversité.
Le miscanthus est une plante dite pérenne : il se plante une fois pour 20 à 25 ans. Il grandit jusqu’à 3-4 mètres de hauteur et se récolte vers la mi-avril, quand il est sec.
La filière ne s’est pas encore vraiment développée, mais le potentiel est là. Il faut s’y attaquer et créer de la valeur ajoutée. Il existe Relocalien, rencontre-les et crée un projet complémentaire ? 2 voix pour évangéliser cette nouvelle filière valent mieux qu’une.
Un des freins au développement du miscanthus comme combustible pour le chauffage est le besoin de matériel spécifique qui monte plus haut en température que pour le bois. Peut-être qu’il faut viser les entreprises qui ont besoin de grosses chaudières et veulent améliorer leur impact ?
Alternatives au café
Nous sommes aux prémisses d’une forte prise de conscience vis-à-vis du café. J’aime bien analyser nos contradictions pour m’en rendre compte :
Si tu vas dans l’ONG la plus engagée, le premier contact se fera probablement autour d’un bon café filtre. Je consomme pas mal de café, et je me rends particulièrement compte de ma contradiction.
Il est très mal vu de manger une fraise importée du Maroc, mais on prend peu conscience de la conso d’eau et de CO2 d’un café. On peut faire beaucoup de parallèles avec la viande, l’idée est de boire un peu moins de café, mais du très bon. Le reste de la journée, on peut imaginer boire une boisson chaude différente, qui sera en plus meilleure pour la santé.
Certains attaquent le sujet par la chicorée, comme Leroux depuis 165 ans, Cherico, ou Nourée récemment. D’autres par des cafés à base d’orge, ou de lupin. Certains pensent au Caroube, qui peut pousser dans le sud de la France. Voir cet article.
Il existe encore de la place pour construire une vraie alternative au café qui fasse rêver, et qui nous permette de garder ce petit supplément d’âme transmis par un expresso fumant sur la terrasse d’un café.
Cette alternative pourra créer énormément de valeur ajoutée dans l’agriculture française, selon les ingrédients choisis.
Valorisation de filières existantes
Les filières du pois, du soja, ou des légumineuses existent depuis longtemps en France, mais elles ne sont pas encore très valorisées. Elles sont fondamentales pour notre planète, parce qu’elles structurent nos sols. Ce sont des piliers de l’agroécologie.
Elles vont se développer fortement d’ici 2035 :

C’est une super opportunité pour mieux les valoriser, voilà quelques exemples :
Valoriser l’huile de soja. On va cultiver de plus en plus de soja en France pour que notre élevage bénéficie d’alimentation française. On ne fait pas grand-chose de l’huile de soja, qui représente déjà 15 000 tonnes par an, et qui représentera 57 000 T/an en 2035. Ce n’est rien à côté de l’huile de colza (1,8MT) mais c’est un super potentiel pour lancer un projet. On peut la transformer en ingrédient pour l’agroalimentaire, ou en alternative au plastique. Il faudrait creuser son potentiel ? Tu peux lire cet article.
Parier sur les légumineuses. Hari&co ou Fayo valorisent les légumineuses dans l’alimentation, mais tout est encore à construire. L’alimentation va se végétaliser, et la présence des légumineuses va être fortement encouragée. Valoriser ces cultures est une excellente opportunité.
Développer la silphie et le saintfoin. Ces deux cultures sont excellentes pour le maintien de la biodiversité, mais elles semblent peu valorisées. Et si on leur redonnait plus de valeur ajoutée ?
Le saintfoin est une plante qui pousse facilement, y compris sur des sols secs et calcaires. Normalement elle est dédiée au fourage pour l’élevage, mais elle compte beaucoup d’oméga 3 et de composés bio actifs. Peut-être à valoriser ?
La silphie génère autant de biomasse que le maïs, et c’est une plante qui peut être utilisée pour créer de l’énergie via des méthaniseurs. Elle a beaucoup de valeur ajoutée biodiversité, notamment pour les bourdons et abeilles.
Valoriser les coproduits du lin et du chanvre. Chaque hectare de chanvre génère 0,5 à 1,5 tonne de chènevis (la graine du chanvre) et 250 000 tonnes d’anas de lin seront produits d’ici 2035.
Chanvre : 19 000T de chénevis seront produits en 2035, et il n’existe pas de débouché suffisant pour cette nouvelle ressource. Pourtant aux US, on en extrait des protéines pour l’alimentation humaine. On creuse ?
Lin : les anas de lin c’est 60 % de la matière sèche produite par la filière, mais moins du quart de la valeur créée. Batilin a lancé des blocs d’alternative au béton. C’est un territoire immense à exploser pour de nouveaux matériaux isolants responsables.
4. Vocaux 📣 : conseils d’entrepreneurs.
Pour finir voici les ressentis de 3 super entrepreneurs qui travaillent à dynamiser des filières agricoles.
Jacques Ferté, co-fondateur de Cherico
Ce que je retiens du vocal de Jacques :
Pour trouver une filière à booster, il faut regarder là où personne ne regarde. Il faut anticiper un marché, comme ce qu’ils ont fait avec la bière artisanale en 2010 et ce qu’ils tentent aujourd’hui avec la chicorée.
Balade-toi dans un rayon de supermarché, et trouve là où c’est tristoune, alors que les fondamentaux santé / goût sont là.
Dimitri Guyot, co-fondateur de Horizom
Ce que je retiens du vocal de Dimitri :
Quand on crée une filière, c’est l’œuf ou la poule : les industriels attendent la production et les agriculteurs attendent les débouchés. Il faut rassurer tout le monde en même temps.
Tout découle du volume produit. Certains marchés nécessitent des dizaines d’hectares, d’autres des milliers d’hectares. Il faut choisir son débouché en fonction de cette taille critique.
Si on travaille sur une culture pérenne, il faudra plusieurs années avant la première récolte et c’est plus complexe de mettre la filière en mouvement.
Emmanuel Brehier, Co-fondateur de Hari&Co
Ce que je retiens du vocal d’Emmanuel :
Créer une filière, c’est avant tout une aventure humaine. Pas un projet qui se passe sur Excel.
Ça permet aussi de recréer du lien avec les consommateurs, et avec les équipes. C’est excellent pour créer une culture d’entreprise proche du monde agricole.
C’est tout pour aujourd’hui, merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
Merci à Hectarea pour son soutien en tant que sponsor de cette édition.
Si tu ne l’as pas fait, fonce t’inscrire pour suivre le projet de Konrad. Tu peux investir dans des parcelles (dès 500€) pour qu’un vigneron bio se développe, et viser 5,5% de rentabilité.
C’est ce qu’on appelle donner du sens à son épargne non ?
Merci beaucoup à Alice qui a co-écrit ce plongeon avec moi, et à Archibald pour le coup de main.
Merci aussi à Pierre et sa super newsletter, il m’aide à communiquer ce contenu au plus grand nombre, notamment par Linkedin.
J’ai deux derniers services à te demander :
Mets un petit like / commentaire avec ton ressenti, ça ne mange pas de pain et ça fait du bien.
Si tu as trouvé cette newsletter utile, partage-la. C’est uniquement comme ça que ce projet grandit.
À très vite,
Guillaume
Merci pour cette analyse et ces ouvertures.
Même constat sur les pâtes : on en importe 63% ! Agricultrice, je me suis lancée le défi de produire des pennes , coquillettes, etc. avec notre blé . J’ai donc lancé Graines & Pépins . Notre plus grande difficulté : faire prendre conscience aux consommateurs de l’importance de ces alternatives aux produits Industriels. Cette lettre y répond !
Avis aux lecteurs, venez soutenir notre travail : www.grainesetpepins.fr
Super intéressant ! Merci :)
Des idées ou des pistes de filières à développer en Creuse ?
Super idée des vocaux dans la newsletter!
Bonne journée à tous.
Florent