Agir pour la santé mentale (2/2)

Inspirations, idées de boites, jobs, conseils d'entrepreneurs. C'est parti pour un coup de projecteur sur un sujet dont on ne parle pas assez.

Hello, voilà la newsletter du Plongeoir #25.

Vous êtes déjà 19 000 à avoir lu le 1er épisode sur la santé mentale. Si tu ne l’as pas lu, plonge ici avant de lire ce deuxième volet. C’est fonda mental.

Vous êtes plus de 4000 à avoir rejoint le Plongeoir ces 3 dernières semaines. C’est dingue non ?

Il se passe quelque chose ;)

Ce plongeon est propulsé par le fonds qui monte dans l’amorçage : Asterion Ventures. Si je devais lever, ça serait avec eux ;)

Ils ont une nouvelle approche de l’investissement rassemblant les meilleurs Business Angels sur le long terme. Si tu es BA et que tu veux en savoir plus, n'hésite pas à prendre RV avec Louise, qui est hyper sympa.

Si ce n’est pas déjà fait tu peux aussi :

• Lire les précédentes newsletters.

• Devenir sponsor du Plongeoir : il suffit de répondre à l’email.

C’est partiiii

Si tu as 1 minute

• Inspirations 👏 : De nombreuses solutions existent pour aider les particuliers, que cela soit par la pair-aidance, la méditation, l’aide au sommeil, ou la gestion de l’addiction au numérique. Certains Chatbots IA se développent, non sans générer des débats. La lutte contre la solitude des séniors prend de nombreuses formes. Certains s’attaquent aux problématiques vécues par les femmes et les plus jeunes. La santé mentale au travail est un secteur qui regorge de solutions. Les technos de suivi à distance des patients peuvent aider à répondre au manque de praticiens, tout comme la détection des troubles par IA et la réalité virtuelle. Toute cette énergie est communicative !

• Jobs ☝️ : une dizaine d’offres de jobs pour plonger.

• Idées de boites 💥 : Et si on accompagnait les séniors, notamment pour les aider à maintenir leurs capacités cognitives le plus longtemps possible ? Il faut aussi trouver des solutions pour aider les plus jeunes, dont la situation est critique. Il serait très utile de développer plus de modèles autour des groupes de parole, pour rendre l’accompagnement accessible et efficace. Les IA peuvent aussi créer de multiples opportunités, notamment au niveau du diagnostic.

• Vocaux 📣 : Pierre-Etienne (moka.care), Estelle (Fresque de la santé mentale), Boris (MindDay) et Juliette (PepPsy) nous ont laissé de super messages.

Ca donne envie de plonger non ?

Si tu as 15 minutes

Au programme :

1. Rappel : plongeon dans notre santé mentale (newsletter précédente).

2. Communauté : merci les amis.

3. Inspirations : les projets existants.

4. Jobs : ils recrutent.

5. Idées de boites : on plonge ?

6. Vocaux : conseils d’entrepreneurs.

Allez go

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1. Rappel 🧐 : plongeon dans notre santé mentale.

Résumé de la newsletter précédente :

• Constat : 13 millions de Français sont touchés par des troubles psychiques, soit une personne sur cinq. C’est le principal budget de la sécu. 35 à 45 % de l’absentéisme au travail est dû à des troubles de la santé mentale.

• Sujet : un français passe 3h30 sur son smartphone chaque jour. C’est un problème car le cerveau a besoin de repos, et le numérique peut isoler.

• Défis : 80% des français victimes de troubles psychiques ne vont pas consulter. Le plus souvent c’est de l’appréhension. Il faut briser les tabous. 42% estiment que le prix est un frein à la consultation.

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2. Communauté 🙏 : merci les amis.

Suite à chaque newsletter, je reçois des dizaines de messages. On est plus de 12000 abonnés, c’est autant d’expériences et d’expertises.

Petit focus sur quelques erreurs glissées dans le premier épisode :

• Le poisson rouge n’a pas une mémoire de 8 secondes, mais d’au moins une semaine.

• L’attention d’un humain n’est pas descendue à 9 secondes, comme indiqué dans le livre “Civilisation du poisson rouge”. C’est Microsoft qui serait à l’origine de la “rumeur”, mais leur étude n’était pas très scientifique. Le problème de la baisse d’attention liée à notre addiction au numérique reste vrai.

Merci à Sylvain Tillon (newsletter Sydologie) pour ces retours très pertinents.

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3. Inspirations 👏 : les projets existants.

La santé mentale est un secteur super large, je ne peux pas tout décrire ici. J’ai pris mes libertés, et je te présente ici ce qui m’a le plus parlé.

Solutions de santé mentale pour les particuliers (BtoC)

Application d’accompagnement au quotidien

• Tuki (2023): groupes de parole en ligne et anonymes animés par un professionnel.

• MindDay (2021) : application d’auto-thérapie.

• Uneri (2023) : accompagnement via des médecines douces.

• Zénith (2021) : programmes de formations guidés par des psychologues.

Méditation

• Petit BamBou (2014) : application de méditation, proposant différents programmes pour favoriser l'équilibre psychique. Mind (2018) est un équivalent.

• Calm (US, 2012, $218M levés) : leader aux US avec 150 millions de téléchargements. L’autre leader est Headspace (US, 2010, $320M), avec 70M utilisateurs.

Aide au sommeil

• Urgonight (2015) : programme d'entraînement cérébral dédié au sommeil.

• Dreem (2015) : application pour aider à optimiser le sommeil.

Addiction au numérique

• The Phone : un téléphone désirable, mais sans accès à internet. Surtout adressé aux enfants.

• Opal (US, 2020, $7.6M levés) : app complète de gestion du temps d'écran.

• One Sec (DE, 2020) : app et extension Chrome qui met de la friction (10 secondes d'attente) avant l'ouverture d'une app "addictive". Hyper efficace.

Chatbot d’intelligence artificielle

ChatGPT nous habitue à échanger avec une IA. De plus en plus de Chatbots se développent pour nous aider à trouver des réponses à nos problèmes personnels.

Est-ce qu’on se rapproche du film Her sorti en 2013 ? The Guardian, a publié un article passionnant détaillant les avantages et risques de ces IA. Je positionne volontairement cette section après celle sur l’addiction au numérique. Paradoxe ?

• Meeno (2024, $5M levés avec Sequoia) : App IA créée par l’ex CEO de Tinder pour aider les jeunes adultes à obtenir des réponses sur leurs problématiques relationnelles (amis, amour, famille, etc.).

• Thrivepal (US) : coach en développement personnel basé sur de l’IA. Créée par une française expatriée à NY, et ex dirigeante AI chez Facebook.

• Phrolo (2023) : chatbot de soutien psychologique en lancement, à destination des salariés.

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Lutter contre la solitude

Accompagnement des seniors

La population des plus de 75 ans va augmenter de 50% entre 2023 et 2030. L’isolement est catastrophique pour leur santé mentale.

• Colette Club (2020, 4M€ levés) : aide les étudiants et jeunes actifs à se loger en cohabitation intergénérationnelle chez des personnes plus âgées qui ont une chambre à louer. Ce que j’adore dans ce modèle, c’est son double effet kisscool. Il aide les plus jeunes et les moins jeunes, deux populations qui ont besoin d’accompagnement.

• Chez Daddy (2015) : café intergénérationnel ouvert à tous. Tablées de minimum 6 personnes, et tisseurs de liens présents en permanence pour animer le lieu et permettre l’inclusion. Rien de mieux qu’un bar pour recréer du lien avec le sourire.

• Ma vie au village (2023) : modèle de maisons individuelles avec services communs. Les colivings pour personnes âgées se multiplient aussi pour rompre la solitude.

• Exostim (2014) : coach cérébral pour mieux vieillir. Nos capacités cognitives diminuent progressivement avec l’âge (où ai-je encore mis mes lunettes ?). Cette app est conçue pour entraîner notre cerveau.

• Famileo (2015) : journal écrit par la famille qui permet d’envoyer une grosse dose de bonheur chaque mois aux grands parents (1,5 million d’utilisateurs).

• Emobot (2022) : IA qui permet d’analyser l’humeur par l’analyse faciale. Partenariats signés avec des Ehpads pour aider les soignants parfois débordés à suivre la santé mentale des résidents.

• Lumeen (2019) : réalité virtuelle utilisée dans les établissements pour personnes âgées. Le “C’était chouette” de la dame à la fin de la vidéo est communicatif.

Accompagnement des femmes

De nombreuses femmes sont concernées par la dépression du post-partum, et beaucoup ont besoin d’être accompagnées au moment de la ménopause.

• Malo (2020) : app d’accompagnement des mamans, notamment après les naissances.

• Mindology (2021) : ingrédients naturels pour les femmes de plus de 45 ans traversant la ménopause.

• Les maisons mères : accompagnement des femmes en création d’entreprise.

Accompagnement des jeunes

22% des 18-24 ans accordent une note de 0 à 4 sur 10 à leur santé mentale. 41% présentent des symptômes dépressifs (contre 26% avant le Covid).

• Iamstrong (2022) : coaching de collégiens, lycéens, et étudiants par des psychologues et des coachs. Objectif : dépasser les challenges de confiance en soi, motivation, difficultés dans les apprentissages, stress, orientation, mal-être, conflits.

• Caraway (US, 2022, $16.75M levés) : services de santé mentale dédiés aux jeunes adultes. Modèle BtoB (vendu aux entreprises).

• Speakeasy (2019) : service pour assurer une excellente adéquation entre les besoins des 18-30 ans et les praticiens.

• La maison perchée : asso accompagnant par la pair-aidance des jeunes adultes touchés par un trouble psychique, ainsi que leur entourage.

• La pause brindille : asso qui accompagne les jeunes vivant avec un proche malade, en situation de handicap ou d'addiction. Le but est de les soutenir pour qu’ils n'arrivent pas déjà épuisés et isolés à l'âge adulte.

Booster la santé mentale au travail (BtoB)

C’est le secteur le plus bondé de la santé mentale. Une multitude d’acteurs se tournent vers les entreprises pour leur proposer des services afin d’améliorer la santé mentale de leurs salariés.

• Coline.care (2021) : favorise le maintien / retour à l’emploi des salariés confrontés à la maladie, par un modèle humain de pair-aidance entre patients.

• We Talk (2020) : groupes de parole animés par un pro, rassemblant des employés d’entreprises différentes. Chaque personne échange avec le psychologue pendant que les autres regardent, et ainsi de suite. Les résultats semblent intéressants : la parole des uns libère celle des autres.

• Omind Neurotechnologies (2018) : utilisation de la réalité virtuelle et de technos pour entraîner les équipes à la gestion des émotions, la capacité d’adaptation à l’incertitude, l’empathie.

• moka.care (2020, 17,5M€ levés) : solutions de santé mentale en entreprise combinant accompagnement humain et digital.

• PepPsy (2019) : mix entre ateliers en groupes, travail sur soi via des parcours en ligne, et accompagnement de psychologues.

• Alan Mind : la startup d’assurance Alan a racheté Jour.com en 2021 (startup américaine) pour se lancer dans l’accompagnement en santé mentale.

• Beaucoup d’autres startups s’y attellent en France, comme Teale (2021, 12M€ levés), Meeriad (2020), Holivia (2020, 2M€), Moodwork (2016, 2M€), MonMartin (2017), Newday Care, Holicare, Moha, Ma bonne fée, Medbyme.

• Ailleurs eu Europe, OpenUp (Pays Bas, 15M€ levés) travaille avec plus de 1000 entreprises. Il existe aussi : Likeminded (UK, 11M€), Oliva (Spain, 11M€), Kyan Health (2021, Suisse).

• Aux US, Lyra Health a levé plus de 900M$ depuis 2015. Il existe aussi Modern Health (US, 2017, $167M), Spring Health (US, $71M) ou Octave (US, $52M).

Technologies pour faciliter les soins en santé mentale

Je m’étais dit que je ne creusais pas les sujets plus “médicaux” en santé mentale, mais j’ai quand même voulu lister quelques solutions.

Téléconsultation et suivi à distance

Ces solutions sont très utiles, car la France manque d’énormément de Psychiatres.

• Qare (2016) : solution de téléconsultation accessible pour diverses spécialités médicales.

• Helpsy (2019) : Plateforme favorisant l’accès à une téléconsultation avec un psychologue ou un coach de vie. Psynyou (2018), Letstolk, et La Clinique e-santé sont trois autres exemples.

• L’équivalent aux US est Headway ($215M levés), et au UK HelloSelf ($20M)

• Semeia (MentalWise) (2018) : télésurveillance à destination des praticiens, qui peuvent suivre les données des patients.

• Cephalgo (2020) : permet aux psychiatres de suivre à distance les états émotionnels de leurs patients dans la vie quotidienne.

Détection IA

L’IA peut aider à détecter les troubles plus tôt, et à optimiser le temps des praticiens.

• Kintsugi Health (US, 2019, $30M levés) utilise l’IA pour identifier des conditions comme la dépression ou la schizophrénie par l’analyse de la voix. Callyope (2023, 2.2M€) et Akuity Care sont des équivalents en France.

• MyndBlue (2015) : thérapies basées sur l'IA pour la détection des complications et rechutes de la dépression et du stress post-traumatique.

Réalité virtuelle

• C2Care (2015) : Partenaire de plus de 30 CHU en France. Réalité virtuelle utile dans les situations de phobie, d’addiction, de gestion des émotions, de troubles moteurs, alimentaires, ou encore neurologiques.

• MyReve (2018) : aide les patients à surmonter peurs et angoisses.

• HypnoVR (2018) : hypnose en réalité virtuelle pour traiter la douleur et l’anxiété.

• Pas de la VR, mais Immersiv développe la 4D pour lutter contre l’anxiété.

Supports de l’écosystème

Investisseurs

• Masawa : fonds d’amorçage qui investit dans la santé mentale et le bien-être. Sa spécificité est d’investir sur le bien-être des fondateurs et dirigeants (coaching, suivi santé mentale) afin de réduire le risque lié au capital humain. Être fondateur est un défi de santé mentale, le positionnement de ce fond est intéressant.

• Heka : fonds santé mentale qui investit en Europe et aux US.

Collectifs

• La fresque de la santé mentale : mise au point par Estelle et Laure.

• MentalTech : le collectif français des entreprises numériques en santé mentale. Beaucoup de ressources intéressantes à lire, notamment leur mapping des startups de la “Mental Tech” en France.

Mapping Mental Tech

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4. Jobs ☝️: ils recrutent.

Peu d’entreprises recrutent en ce moment en santé mentale, mais voilà quelques pistes. N’hésite pas à contacter les fondateurs(trices) sur Linkedin si tu as eu un coup de coeur parmi les aventures décrites plus haut.

• PepPsy : CTO

• Teale : finance, sales, customer success, produit

• Malo : Ingé, produit, sales

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5. Idées 💥 : on plonge dans le grand bain ?

Voilà les idées de boites que j’ai décidé de ne pas creuser, puis les opportunités que je creuserais.

Les projets que je ne lancerais pas

Projet global de santé mentale au travail. C’est un vrai besoin, mais il y a déjà beaucoup de concurrence.

Accompagnement au vieillissement

Tout est encore à faire pour accompagner le vieillissement de nos proches.

• Cafés intergénérationnels : le concept “Chez Daddy” est très inspirant, et il y a de la place pour multiplier les modèles. La mission est extraordinaire : rompre la solitude, déployer la solidarité et l’entraide, transmettre les talents.

  • Le modèle peut être financé par les Ehpads et autres structures. Il peut aussi être complété par la vente de produits dérivés, comme c’est le cas pour Café Joyeux (café, thé, etc.).

  • Si tu veux entreprendre en franchise, Chez Daddy veut déployer le concept.

• Outils d’accompagnement de la mémoire : 20 % des personnes âgées de plus de 80 ans sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, et plus de 65 000 personnes âgées de moins de 65 ans sont concernées. De manière générale, l’âge génère une perte progressive de nos facultés.

  • Les seniors sont de plus en plus à l’aise avec la technologie. Il faudrait développer plus d’outils qui permettent de stimuler le cerveau pour le maintenir le plus longtemps possible à pleines capacités. Rapproche-toi de psychiatres et psychologues pour construire le meilleur produit.

  • L’IA pourrait accompagner ceux qui sont devenus vraiment dépendants d’aide extérieure et qui en souffrent. Imagine une intelligence artificielle qui puisse être un accompagnant pour les personnes qui n’arrivent plus à se connecter à leurs souvenirs ? “Peux-tu me raconter mon voyage de noce ?”. Il faudra être attentif à la confidentialité de ces données. Il faut aussi que cela ne soit utilisé qu’en cas de dépendance, parce qu’en amont il faut surtout travailler la mémoire !

Outils pour les plus jeunes

Il faudrait que plus d’entrepreneurs se penchent profondément sur la problématique des plus jeunes. Les chiffres de dégradation de la santé mentale des 15-25 ans sont alarmants. L’addiction au numérique est une des causes, mais elle n’est pas seule. Je n’ai pas d’idée précise à proposer ici, mais une réflexion :

• Est-ce qu’une partie du malaise de santé mentale des plus jeunes n’existe pas justement parce que les solutions sont conçues par des adultes ? Serait-il possible de co-construire des solutions avec eux, pour créer une adéquation à leurs besoins ?

• Si je devais aborder ce sujet, je chercherais à m’associer avec un “role model” des 15-25 ans, tel qu’un influenceur Tiktok par exemple. Il aurait la capacité de dessiner une solution bien mieux adaptée.

• Au sujet de l’addiction au numérique : comment la remplacer par d’autres passions addictives plus positives ? Un jour un ami m’a dit que son fils lycéen avait une petite routine : il se baigne chaque jour après les cours sur sa route du retour. Alors évidemment il a la chance d’habiter près de la mer, mais cette routine lui crée un équilibre. Musique, sport, art, lecture, écriture, ou même un moment entre amis : peu importe. Comment introduire d’autres passions qui empiètent sur l’addiction au numérique ?

Groupes de parole

La pair-aidance se développe beaucoup. Au lieu de travailler en 1-1, le professionnel encadre un groupe, de max 10 personnes généralement. Le modèle de Tuki est inspirant, et il y a de la place pour de nombreuses solutions vu le besoin.

L’intérêt pour les patients est multiple :

• La parole est libérée, et les expériences des autres sont instructives.

• Le prix est plus bas, alors que c'est un frein pour 42% des français.

Au niveau business :

• Il est possible d’adresser progressivement de nombreuses situations très niches, avec un groupe à chaque fois. Par exemple : “Le deuil suite au décès de parents jeunes” ou encore “La vie avec un parent alcoolique”. Cette capacité à adresser un problème précis permet de démarrer petit, d’être utile rapidement, et d’élargir progressivement.

• Le groupe permet de générer de la profitabilité. Il est possible de mieux payer le professionnel, diminuer le coût pour le patient par rapport à un 1-1, tout en générant une marge correcte.

Intelligence artificielle

L’IA peut être une opportunité importante pour créer des projets en santé mentale. J’y vois plusieurs opportunités de projets :

• Détection par les bio-marqueurs :

  • Callyope est une startup française qui aide les psychiatres. Ils proposent aux patients d’effectuer un enregistrement vocal de 60 secondes via leur smartphone, et leur IA l’analyse. Ils envoient ces premiers insights au psychiatre pour faciliter son travail de diagnostic. Akuity care travaille aussi la voix et annonce même “Voice is the new blood”, pour le suivi de la santé mentale.

  • D’autre bio marqueurs existent, comme les expressions du visage.

  • Il manque des milliers de psychiatres partout en France. Toutes ces technos peuvent permettre de maximiser l’efficacité des médecins existants. C’est le début, n’hésite pas à creuser si ce terrain te passionne.

• Chatbot IA :

  • Qu’on le veuille ou non, les personnes en difficulté vont avoir de plus en plus tendance à se tourner vers l’IA pour trouver des réponses. Il est dangereux de laisser ce cas d’usage à ChatGPT, parce que les données ne sont pas sécurisées et que c’est un modèle qui n’est ni conçu ni encadré par des professionnels de la psychologie ou de la psychiatrie.

  • Les avantages des Chatbot IA existent :

    • Accessibilité H24, pour apporter un soutien immédiat le jour comme la nuit.

    • Aller voir un psy est encore tabou, le chatbot peut être une porte d’entrée.

    • Personnalisation des réponses selon les antécédents de chacun.

    • Atténuation du manque de praticiens.

  • Pourquoi il faut faire attention ?

    • Les chatbots peuvent répondre de manière inappropriée, et il existe des limites techniques aux IA. N’hésite pas à lire le Plongeon IA.

    • Il faut une confidentialité des données, et il y a un risque de dépendance malsaine à un robot.

  • Alors comment créer des Chatbot d’accompagnement en santé mentale qui soient le parfait complément du soutien de professionnels ? Ce type de projet peut avoir un impact important, s’il est traité avec une éthique irréprochable.

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6. Vocaux 📣 : conseils d’entrepreneurs.

Pour finir voici les ressentis de 4 entrepreneurs de la santé mentale.

Pierre-Etienne Bidon est co-fondateur de moka.care.

Ce que je retiens du vocal de Pierre-Etienne :

• Il faut investir massivement sur l’enjeu de l’addiction au digital

• Adresser l’enjeu de santé mentale des étudiants est intéressant

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Estelle Becuwe, co-fondatrice de la fresque de la santé mentale.

Ce que je retiens du vocal d’Estelle :

• La santé mentale doit devenir un sujet normal, toute la société doit s’en emparer

• En Australie, la santé mentale est un sujet bien moins tabou

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Boris Pourreau, Founder & CEO MindDay

Ce que je retiens du vocal de Boris :

• Attention à la confusion santé mentale / maladie mentale : on a tous une santé mentale et nous devons nous en occuper tout autant que la santé physique.

• 2 domaines à creuser pour les entrepreneurs selon Boris :

  • de multiples études récentes avancent que les substances psychédéliques peuvent être utiles pour certains traitements comme la dépression. C’est un nouveau champ d’exploration.

  • il faudrait reconstruire le lien social qui s’est détérioré par une meilleure vie en communauté.

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Juliette Lachenal, psychologue et CEO de PepPsy (santé mentale au travail)

Ce que je retiens du vocal de Juliette :

• Prendre soin de soi en tant qu’entrepreneur est un challenge. Il faut évaluer notre balance risques / ressources, qui équivaut à notre risque d’épuisement.

• Qu’est ce qui me crée de l’énergie et qu’est ce qui est une source de stress ?

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Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

🙏 Un grand merci à Pierre Guilbaud de m’aider à faire découvrir le Plongeoir à un max de personnes, notamment par Linkedin. Je te recommande sa newsletter, qui raconte son cheminement vers l’entrepreneuriat impact, je les lis toutes !

J’ai deux derniers services à te demander :

• Mets un petit like / commentaire avec ton ressenti, ça ne mange pas de pain et ça fait du bien.

• Si tu as trouvé cette newsletter utile, partage-la. C’est uniquement comme ça que ce projet grandit.

À très vite,

Guillaume