Et si nous étions visionnaires ?
Le monde actuel touche à ses limites. Un nouveau monde est en construction, et c'est fascinant de mettre des mots dessus.
Hello les plongeurs, voilà la newsletter du Plongeoir #74.
Aujourd’hui je tente un nouveau format de plongeon, que je vais appeler “Plongeon invité”. Tu vas te régaler !
Et avant ça, je ne pouvais pas rêver meilleur partenaire pour cette newsletter. Je suis fan de ce qu’ils font :
Le partenaire du jour : Sator
Tu connais Sator ? Si non, tu vas avoir envie d’y passer tout ton week-end…
Pour faire simple, ce sont 20 masterclass de 9 à 10h sur tous les sujets les plus fascinants du moment : enjeux de l’eau, économie de demain, la bioinspiration, etc.
Jusqu’à maintenant c’était génial, mais il fallait acheter les cours.
Désormais tu peux tout voir en illimité pour 11€90/mois !
Pourquoi c’est intéressant :
Des experts visionnaires : Olivier Hamant, Pablo Servigne, Gaël Giraud, Victoire Satto, Arthur Keller… et tant d’autres. Franchement tu ne peux pas trouver meilleur niveau.
Des masterclass approfondies : 18 à 20 épisodes de 30 minutes en moyenne, des ressources complémentaires, et des communautés actives d’apprenants passionnés.
Va voir ce qu’ils font, tu vas adorer :
Si ce n’est pas déjà fait tu peux aussi :
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C’est partiiii
Si tu as 1 minute
Matthieu Dardaillon est un entrepreneur que j’admire beaucoup. Il a cofondé Ticket for Change il y a 10 ans. Ils ont accompagné plus de 150 000 personnes à changer de vie pour mettre plus de sens dans leurs projets.
Il écrit la newsletter Redessiner le monde, et vient de publier un livre pépite pour agir dans le monde actuel : Anti-chaos. Je l’ai dévoré, et je lui ai demandé si je pouvais vous partager aujourd’hui ce que j’avais trouvé le plus fascinant. Il a accepté :)
L’actualité n’est pas toujours gaie. Comment avoir envie d’agir, quand les États-Unis décident que leur mantra sera “Drill, baby drill” ? Tu vas voir que ses réflexions sont d’une super utilité pour booster ton niveau d’énergie.
Selon Matthieu, nous sommes à un moment clef de l’humanité.
Le modèle sur lequel toute la société est bâtie est en fin de cycle. Les prochaines décennies vont être super intéressantes, parce qu’on va pouvoir inventer un nouveau modèle. Mais aujourd’hui nous sommes « entre deux mondes », et nous n’avons pas les nouveaux repères.

Et si on construisait ce nouveau monde dès maintenant, sans attendre la dernière minute ? Sans chercher à imiter d’autres pays qui se trumpent peut être de combat ? L’Europe peut devenir l’inspiration du monde entier demain, si on s’y met dès maintenant.
On plonge ?
Si tu as 13 minutes
Au programme :
Constat : Nous sommes arrivés au bout d’un modèle.
Sujet : Tous explorateurs.
Défis : Transformer le chaos en opportunité.
Oups, cet e-mail sera coupé avant la fin. Lis-le directement dans ton navigateur 👇
1. Constat 🧐 : Nous sommes arrivés au bout d’un modèle.
Tu vas voir, c’est très factuel, rationnel.
Notre niveau de vie a explosé.
La courbe ci-dessous est assez hallucinante.
Pendant des millénaires, la grande majorité des habitants du monde vivaient dans des conditions précaires. La plupart des familles vivaient avec des revenus très bas. Il n’était pas rare que les gens ne mangent qu’une fois par jour.
Le niveau de vie moyen a explosé au cours du XVIIIe siècle, grâce à la révolution industrielle.

Les avancées se sont multipliées : réduction de l’extrême pauvreté, augmentation de l’espérance de vie, avancées médicales, éradication de maladies, meilleur accès à l’éducation, progrès sociaux historiques.
C’est génial non ? Oui, mais cette jolie courbe jaune de niveau de vie en a inspiré beaucoup d’autres. De quoi rire jaune.
Tout a explosé : c’est la grande accélération.
Du vertige. C’est la sensation que j’ai eue en voyant ces courbes pour la première fois. Je me souviens précisément de ce jour. C’était en novembre 2017, au Schumacher College, une université dédiée à la transition écologique située dans le Sud de l’Angleterre.

En haut, nos activités humaines : population totale, population urbaine, PIB mondial, investissements directs étrangers, consommation d’eau, tourisme international, etc. Tous ces indicateurs suivent des courbes exponentielles avec une inflexion autour des années 1950.
En bas, l’évolution du système Terre : émissions de CO2, émissions de méthane, diminution de la forêt tropicale, recul de la biodiversité, etc. Tous suivent les mêmes courbes exponentielles.
Les cinquante dernières années ont vu la transformation la plus rapide de la relation humaine avec le monde naturel dans l’histoire de l’humanité.
Dépassement des limites planétaires
Les limites planétaires sont les neuf seuils environnementaux critiques à ne pas dépasser pour éviter des déséquilibres majeurs mettant en danger les conditions de vie sur Terre.
En septembre 2023, six de ces neuf limites avaient été franchies. Si on pilotait notre planète comme une entreprise, il y aurait six alertes rouges devant nous et on ne parlerait que de ça.
Les conséquences sont très concrètes, et on les connaît toutes : augmentation des températures, sécheresses, inondations, extinction d’espèces, développement d’espèces invasives, air eau et sols contaminés, pénuries d’eau, de nourriture, de matières premières, etc.
Tout ça crée de l’instabilité économique, sociale et politique. Bref, un cercle vicieux qu’on veut tous éviter.
Dans un monde de « toujours plus », on doit pour la première fois apprendre à vivre selon une limite avec laquelle on ne peut pas négocier : celle des limites physiques de la Terre.
Nous ne pouvons pas croître de manière infinie dans un monde fini.
Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre aujourd’hui avec la conscience du dépassement. Que faire, alors que la grande majorité de l’humanité aspire légitimement à vivre mieux ?
Et si notre santé mentale était le signal à suivre ?
Tu savais qu’une tortue naît sur une plage, rejoint l’eau, puis vit pendant parfois 20 ans avant de revenir pondre sur cette même plage ? Elle retrouve cette plage par intuition.
L'Être humain aussi a de l’intuition. Quand tu sens que quelque chose ne va pas, tu ne sais pas forcément mettre des mots dessus, mais tu le sens profondément. C’est un réflexe qui a été conçu pour que tu agisses.
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »
Jacques Chirac, alors président de la République, lors de l’ouverture du IVe sommet de la Terre, en 2002.
Nous aussi, nous brûlons, littéralement. Le burn-out a été surnommé la « maladie du siècle ».
Nous vivons aussi une grande accélération des problèmes de santé mentale. On pourrait ajouter une courbe jaune sur l’image plus haut.
13 millions de Français sont touchés par des troubles psychiques, soit une personne sur cinq.
C’est déjà le plus gros budget de l’assurance maladie : 23 milliards d’euros.
Le monde n’est que le reflet de nous-mêmes.
Les problèmes de santé mentale et la Grande Accélération sont les deux faces d’une même pièce. Le « toujours plus, toujours plus vite » nous épuise.
Autruche ou chouette : choisis ton animal.
Face à ce constat il y a un premier type de réaction aujourd’hui : l’autruche. On fait comme si tout ça n’existait pas, et on remet une pièce (un dollar souvent) dans la machine (un satellite Starlink par exemple).
Sinon on peut plutôt jouer à la chouette. Enterrer un problème n’a jamais été le meilleur moyen de s’en débarrasser. La chouette est lucide. Contrairement à l'autruche qui "ne veut pas voir", la chouette voit dans l'obscurité, et tourne la tête à 270° (n’essaie pas de faire ça par contre).
2. Sujet 🤓 : Tous explorateurs
En tant que chouettes, on sait bien qu’il faut inventer autre chose. Le modèle actuel est fondé sur des choix passés, qui ne sont plus adaptés aux défis actuels.
Une époque passionnante
L’actualité est très déstabilisante et les tragédies aux 4 coins du monde sont trop nombreuses. Mais c’est maintenant qu’il faut agir. De nombreux projets passionnants peuvent être développés.

Nous sommes invités à relever le plus passionnant des défis. Trouver de nouveaux réglages entre l’économique, le social et l’environnemental. D’une certaine manière, nous sommes tous explorateurs.
Les grands explorateurs découvraient des nouveaux continents. Jules Verne rêvait des profondeurs marines. Dans les années 1960, l’humanité posait le pied sur la Lune. Aujourd’hui, la nouvelle frontière est claire : vivre en harmonie dans les limites planétaires. Les milliers d’initiatives dans le monde entier sont le laboratoire de ce nouveau paradigme.
Le modèle existant a été créé par les humains. Il doit être redessiné par les humains. On sait qu’il faut le mettre à jour, c’est une énorme opportunité.
Changer de logiciel
Cette citation est d’utilité publique.
“J’ai longtemps pensé que les principaux problèmes environnementaux étaient la perte de la biodiversité, l’effondrement des écosystèmes et le changement climatique. J’ai pensé aussi qu’un investissement scientifique consciencieux de 30 ans allait pouvoir répondre à ces problèmes. Je me suis trompé.
Les principaux problèmes environnementaux sont l’égoïsme, l’avidité et l’indifférence … et pour avancer sur ces enjeux, nous avons besoin d’une transformation culturelle et spirituelle. Sujets sur lesquels, nous autres scientifiques, nous ne savons pas comment faire.”
James Gustave Speth, environnementaliste renommé.
Les problèmes environnementaux sont en réalité des problèmes de valeurs et de vision du monde. Notre mode de pensée n’est plus adapté à notre époque.
Voilà les paramètres de notre logiciel actuel :
Finalité économique : réussir, c’est augmenter la valeur économique
Croissance matérielle : on vise “toujours plus”
Vitesse : “toujours plus vite”
Compétition : “plus vite que le voisin”
Court terme : le tout, dans une quête de résultats à court terme. Jusqu’à être scruté tous les jours si vous êtes côté en bourse
Centralisation : pour limiter les coûts, il vaut mieux centraliser
Spécialisation : pour résoudre des problèmes efficacement, il vaut mieux les traiter les uns après les autres
Linéarité : pour être efficace, il faut optimiser les processus pour aller plus vite
Visible : ce qui a de la valeur, c’est ce que l’on peut voir
Domination du vivant : ne parle-t-on pas de “ressources naturelles” et même de “ressources humaines” ?

Et si nous remettions à jour notre logiciel de pensée pour les défis du XXIe siècle ?
Il nous faut changer d’époque, donc changer de lunettes. Actualiser nos visions du monde, nos valeurs, nos pratiques, nos comportements, nos habitudes. Trouver de nouvelles boussoles pour décider.

À la racine de tous ces défis, il y a notre manière de voir le monde, la vie, la réussite, le temps, l’argent, les autres, le vivant, etc. Nos représentations ont un impact direct sur nos décisions et nos actions.
Il ne tient qu’à nous d’agir : nous sommes le problème et donc la solution.
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3. Défis 🤝 : Transformer le chaos en opportunité
Cette époque est fascinante, et on a l’opportunité de créer de nouveaux modèles géniaux.
Donner un nouveau sens au progrès : le donut ?
Toujours plus. Toujours plus vite. Mais pour quoi ? Vers quoi ? Vers quoi courons-nous ? Jusqu’à quand ? Quand aurons-nous réussi ?
Nous manquons cruellement d’un sens profond. Nous manquons d’une vision inspirante. Quel est le rêve qui nous porte ?
Alors, que faire ?
Le Donut peut nous offrir un projet commun.
Ce modèle a l’avantage de rassembler les dimensions économiques, sociales et environnementales. C’est important, parce qu’elles sont souvent opposées dans les approches économiques traditionnelles.

Le donut se compose de deux anneaux :
L’anneau extérieur, c’est le plafond environnemental. Ce sont les limites écologiques que nous ne devons pas dépasser pour que la Terre reste un endroit vivable. Il correspond aux limites planétaires et rassemble des enjeux majeurs comme le changement climatique, l’acidification des océans, la pollution chimique, ou encore l’effondrement de la biodiversité.
L’anneau intérieur, c’est le plancher social. Ce sont les conditions minimales nécessaires au bien-être humain : l’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à une alimentation suffisante, à des emplois décents. C’est aussi l’équité sociale ou encore l’égalité des sexes.
Entre ces deux limites se trouve donc le donut, “l’espace sûr et juste pour l’humanité” défini par Kate Raworth (son TED est top!).
Objectif : répondre aux besoins de tous sans épuiser les ressources de la planète.
Prenons l’exemple dans l’agriculture. On a envie de supprimer les pesticides et de réduire l’impact sur la biodiversité et l’eau par exemple. De l’autre côté, on ne veut pas retrouver les maladies du Moyen Âge, et on veut que tout le monde mange à sa faim.
Cette vision est une super boussole collective pour le XXIe siècle. Elle nous invite à repenser les bases mêmes de notre système économique et à nous poser une question fondamentale : comment assurer le bien-être de chacun dans les limites de ce que la Terre peut offrir ?
De plus en plus de villes et de régions dans le monde s’approprient le modèle. Par exemple, la ville d’Amsterdam a adopté le donut en 2020 pour repenser sa croissance post-pandémie. C’est aussi le cas de centaines d’entreprises.
Objectif bonheur
À la fin de notre vie, nous retiendrons ce qui nous a rendu le plus heureux. À ton avis, ça sera ce contrat manqué avec un industriel indien ? Ou les premiers sourires de ton bébé de 3 mois ?
C’est bête à dire, mais nous ne cherchons pas à maximiser ce qui nous rend heureux.
Les objectifs extrinsèques ne nous satisfont jamais. C’est l’accumulation de richesses, la quête de popularité ou la recherche de statut. Il faut toujours en chercher plus, et la frustration est continue.
Alors je sais ce que tu te dis : “Moi je ne cherche pas le statut, ni la richesse.” Mais que fait-on quand on cherche à réussir dans notre vie pro, 5 jours par semaine ?
Parlons des Américains, c’est plus sympa ;) Mais n’oublions pas qu’on avance sur la même voie :
Ils n’ont jamais été aussi riches – sur le papier. Le PIB par habitant était d’environ 5 000 dollars en 1970. Il est de près de 80 000 dollars aujourd’hui. En moyenne, un foyer américain possède 300 000 objets (300 000 !).
Dans le même temps, il est prouvé qu’ils ne se sont jamais sentis aussi malheureux. Un Américain sur trois se sent seul, et 76 % des travailleurs ont signalé au moins un symptôme de santé mentale.
Les objectifs intrinsèques nous rendent heureux. C’est poursuivre ce qui nous passionne, développer des compétences qui nous épanouissent, prendre soin de notre santé physique et mentale, cultiver des relations profondes, s’engager dans des projets qui sont utiles aux autres ou dans une cause qui nous tient à cœur.
Poursuivre ces buts satisfait nos besoins profonds, donne du sens. Ça nous épanouit lorsque l’objectif est atteint, mais aussi tout au long du chemin.

La société a déformé notre vision du bonheur. On a été poussés à poursuivre des choses qui créent une frustration constante.
On reprend la main ?
Cultiver sa singularité
Les défis qui arrivent vont être complexes. Nous avons besoin que chacun soit à sa place et à son plein potentiel. C’est comme ça qu’on réussira à faire évoluer le monde.
Nous avons tous en nous quelque chose que nous faisons très bien, naturellement. Qui nous donne de l’énergie, et qui apporte beaucoup de valeur aux autres.
C’est parfois la capacité à connecter des personnes entre elles, à résoudre des problèmes complexes, à ressentir et comprendre les émotions des autres, à raconter des histoires captivantes, à être habile de ses mains, ou encore à rendre beau quelque chose d’anodin… la liste est infinie.
Tes talents se trouvent à l’intersection de ce qui te donne de l’énergie et de ce qui apporte beaucoup de valeur aux autres.

Trouver sa Terra Incognita
Il faut voir ton travail comme une participation à la grande aventure humaine en cours sur la planète. Dans quel domaine vas-tu contribuer à des avancées ?
Une terra incognita (terme latin signifiant « terre inconnue ») est un territoire qui n’a pas encore été exploré par l’Homme. Historiquement, ce terme était utilisé pour désigner des régions du monde qui n’avaient pas encore été explorées.
Aujourd’hui, nous avons tellement de terra incognita à explorer !
Les défis ne manquent pas : financement de la transition, modèles économiques basés sur la régénération, épargne durable, éducation, agriculture et alimentation, énergies, construction et habitat, technologies, textile, santé, loisirs…
On a déjà couvert des dizaines de ces thèmes dans les précédentes newsletters du Plongeoir.
Où peux-tu apporter le plus de valeur ? Au carrefour de tes centres d’intérêt. L’innovation émerge souvent du croisement de disciplines.
Et plus ces disciplines sont éloignées, plus ça peut avoir de la valeur pour créer quelque chose de radicalement nouveau.
Steve Jobs ? Technologie x design.
Ellen MacArthur ? Navigation x économie circulaire.
Yvon Chouinard (Patagonia) ? Écologie x entrepreneuriat.
Philippe Benquet (Acorus) ? Ingénierie x innovation sociale.
Charles Édouard & Emmanuel (HomeExchange) ? Technologie x partage.
Et toi ? Creuse tes passions, les secteurs qui t’intéressent. Et croise-les.

Explorer, puis focaliser
Je sais ce que tu peux te dire : “je n’ai aucune idée de ce que sont ces centres d’intérêt”.
Tant que tu n’as pas trouvé ce que tu veux faire, explore. Apprends à dire oui. Steve Jobs avait pris des cours de calligraphie à l’université, juste par plaisir. Yvon Chouinard passait ses journées dans les montagnes et inventait son propre matériel.
Sois ouvert à la magie de l’imprévu. Explore ce qui attise le plus ta curiosité.
Quand tu as trouvé ce qui te fascine, focalise. Apprends cette fois à dire non. Peaufine ton art. Apporte le maximum que tu peux apporter sur le sujet.
Et quand tu sens que tu es allé au bout, il faut ré-explorer. Le monde a besoin de personnes qui sont au bon endroit.

Créer un point de bascule
Qu’est-ce qu’il va se passer si on est des dizaines de milliers à être à notre plein potentiel ? Alignés pour construire le futur qu’on souhaite ?
On atteindra un point de bascule. C’est ce moment où… tout bascule, justement. Ok, ce n’est pas la phrase la plus utile de cette newsletter.
Pendant longtemps, les changements sont peu visibles. Ils sont sous-jacents, presque imperceptibles. Et soudain ils deviennent évidents, irrésistibles, irrémédiables.
Malcolm Gladwell a popularisé ce concept dans son livre Le Point de bascule. L’épidémie de Covid‑19, la chute du mur de Berlin, ou l’adoption de panneaux solaires par les particuliers peuvent s’expliquer à partir des mêmes dynamiques de point de bascule.
Les idées, les produits, les messages et les comportements se propagent exactement comme des virus.
Pour changer un système, une société, une entreprise, nous n’avons pas besoin de convaincre 100 % des personnes, ni même 51 %.
Il faut engager fortement une minorité active. Selon les études et le contexte, le pourcentage du point de bascule se situe entre 10 et 25 %.
À ce moment-là se crée une épidémie sociale et le changement se propage dans l’ensemble de la population.

Alors, comment provoquer ce point de bascule ? Tout commence par une poignée de personnes. Mais pas n’importe qui. Malcolm Gladwell parle de 3 types d’ « oiseaux rares » :
les « mavens » (ce qui signifie « celui qui acquiert des connaissances » en yiddish) : des personnes qui détectent et partagent activement quelque chose de nouveau.
les « connecteurs » : des personnes qui ont une très forte capacité à créer des connexions entre différents mondes.
et les « vendeurs » : des personnes qui ont une très forte capacité de conviction pour donner envie aux autres de rejoindre un mouvement.
Il faut insister sur un élément super important. Les oiseaux rares doivent s’incarner dans toutes les sphères de la société : entreprises, secteur public, monde associatif, société civile… de manière combinée. C’est un défi dans notre monde si polarisé : Il faut sortir de nos bulles :)
Le point de bascule est une idée très puissante : nous n’avons pas besoin de convaincre tout le monde. Un petit groupe déterminé peut être à l’origine d’énormes changements.
Alors, on le construit ce XXIe siècle ?
🙏 Énorme merci à Matthieu Dardaillon pour ce super boulot. File lire sa newsletter Redessiner le monde et son nouveau livre Anti-chaos ;)
Merci aussi à Pierre et sa super newsletter, il m’aide à communiquer ce contenu au plus grand nombre, notamment par Linkedin.
J’ai deux derniers services à te demander :
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À très vite,
Géniale cette newsletter ! Merci à Mathieu pour son livre qui vulgarise de façon très accessible beaucoup de concepts complexes :) J'en ai rêvé : il l'a fait ;)
Je tilte en regardant ensemble les schémas : si on croise la bascule nouveau / ancien monde et le point de bascule, ça nous donne les 3 horizons :)
Vision intéressante qui est à creuser. Merci