Hello les plongeurs, voilà la newsletter du Plongeoir #85.
Aujourd’hui je te propose un “Plongeon invité” un peu spécial.
J’entends chaque semaine : “Avec toutes ces actus, on se sent impuissants. Je ne sais pas comment agir.” Alors voilà quelques idées.
Mais avant, voilà un sponsor qui peut justement t’aider à agir : Keenest.
Le partenaire du jour : Keenest
Keenest est une communauté d'investisseurs au service du climat et de la souveraineté énergétique Européenne.
C’est assez ouf : en un an, ils ont aidé 12 entreprises à impact à lever plus de 5 millions d'euros auprès de 2 200 investisseurs.
Leur force : te permettre d'accéder à des opportunités habituellement réservées aux investisseurs pros.
Et aujourd'hui tadammm : tu peux investir dans leur nouvelle pépite : le 1er réseau de techniciens pour accélérer la transition énergétique en Europe.
Si tu veux la découvrir c'est par ici :
Si ce n’est pas déjà fait tu peux aussi :
Rejoindre la communauté Plouf pour rencontrer une cofondatrice ou un cofondateur. Tu peux même venir physiquement à notre rencontre du 18 juin !
T’inscrire à Parés à virer, les 24 et 25 septembre à La Trinité sur mer. Pour apprendre à se connaître en vrai :)
Lire les précédentes newsletters du Plongeoir.
C’est partiiii
Si tu as 1 minute
Gaël Berthélémé est une personne qui aime prendre des chemins de traverse.
Il a créé sa boîte de conseil en investissement. Tu me diras : “Mouai, classique”. Mais il s’est spécialisé à 100 % sur l’impact social et environnemental. Et ça, c’est trèèèès rare pour un conseiller en gestion de patrimoine.
Il écrit super une newsletter qui s’appelle Epinard. Je ne sais pas d’où vient ce nom. Probablement que financer le bien crée de l’énergie. Et il conseille ceux qui veulent aller plus loin avec sa boîte La Crémerie
Nous avons tous un peu d’épargne. C’est un bulletin de vote pour décider de notre futur. Que cela soit 100 euros ou des centaines de milliers d’euros, c’est une arme de construction massive.
Mais où investir ? Pour quel rendement ? On en parle souvent de manière trop parcellaire. Alors plongeons avec Gaël dans un futur que TU peux financer. Donc que TU peux faire advenir.
Go ?
Psst : Aucune des inspis listées dans cette newsletter ne rémunère Le Plongeoir. En dehors de Keenest, sponsor de l’édition. Donc on parle librement ici ;)
Si tu as 15 minutes
Au programme :
Constat : il faut déplacer notre épargne.
Sujet : Les foncières solidaires.
Le pari : Investir en direct dans une entreprise à impact.
L’acte militant : Financer une coopérative.
La sagesse : Garder une logique patrimoniale.
1. Constat 🧐 : il faut déplacer notre épargne.
Pas besoin d’avoir des millions. Si ton argent dort sur un compte courant ou un livret dans une banque traditionnelle (BNP, Société Générale, Crédit Agricole, etc.), il travaille. Mais pas pour le climat.
Derrière les slogans verts, la réalité est brutale :
Entre 2016 et 2020 : elles ont quasiment doublé leurs financements fossiles.
En 2023 : pour 1€ investi dans les énergies renouvelables, les grandes banques françaises investissaient encore 1€ dans les énergies fossiles. Il faudrait un ratio de 5 pour 1 pour être dans les clous de l’Accord de Paris.
Le dernier reportage de Hugo Clément est très percutant.
Chacune de ces grandes banques annonce pourtant “sortir des énergies fossiles” ou encore “ne plus investir dans le charbon”. Et ça serait génial si c’était le cas.
Mais il y a un loup :
Elles prêtent des milliards à des groupes d’énergie qui ont de multiples activités dont du renouvelable. Et beaucoup de charbon ;)
Et elles ne tracent pas les prêts. Chacun les utilise où il veut…
Sortir l’argent de sa banque est le premier geste à faire. Juste après s’abonner au Plongeoir et à L’Epinard bien sûr :)
Mais on a toujours besoin d’une banque non ?
Oui ! Et heureusement il y a des équipes qui se bougent :
Parmi les banques traditionnelles : La Banque Postale, le Crédit Mutuel Arkea (Ouest et sud-ouest de la France) ou le Crédit Coopératif sont les grandes banques les plus engagées.
La Nef : une banque éthique qui finance des projets géniaux. Retrouve notre plongeon portrait sur eux ici. Ils ne proposent pas encore de comptes courants, mais c’est pour 2025 ! J’y héberge personnellement mon épargne “de précaution”. Celle que je dois garder dispo au cas où.
Lydia / Sumeria : tu peux demander à ce que ton compte Lydia soit hébergé à la NEF, en leur envoyant un e-mail. Ils proposent maintenant des CB et un RIB.
Helios, Green-Got, ou Fortuneo sont des néobanques qui proposent des comptes courants hébergés chez Arkéa. Pas mal du tout !
Fortuneo est intéressante parce qu’elle propose aussi les livrets réglementés (LDDS, Livret A etc.).
Green-Got a une belle influence média pour informer sur le climat.
Maintenant qu’on a réglé nos comptes pour rendre l’argent comptant content, passons à l’épargne moyen / long terme. Où est-ce qu’on le déplace pour avoir plus d’impact ?
Oups, cette newsletter sera coupée avant la fin. Lis-la en ligne :
2. Sujet 💛 : Les foncières solidaires
Bon déjà, qu’est-ce qu’une foncière ?
C’est tout simplement une boîte qui possède un bien immobilier et qui le valorise. Souvent en le louant.
Rien de très solidaire au départ. C’est souvent le contraire d’ailleurs, parce qu’une foncière cherche le moins risqué. Elle ne va pas louer à ceux qui n’ont pas assez de capacités financières.
Alors comme souvent dans ces cas-là, des gens se sont mis à rêver :
Et si on permettait à un agriculteur qui n’a pas les moyens d’accéder à de la terre agricole de s’installer en bio ?
Et si on aidait une personne à se loger, alors qu’elle se fait refuser de tous les logements classiques ?
Les foncières solidaires sont nées.
Elles se basent sur un élément basique du capitalisme : si tu es propriétaire d’un truc, tu fixes les règles du jeu.
Alors on a une question pour toi : si tu possédais la France entière, qu’est-ce que tu changerais ? Parce qu’investir dans une foncière, c’est acheter un bien et changer les règles de son usage.
Par exemple, FEVE achète des terres et ne les loue qu’à des agriculteurs qui s’installent en bio. C’est une de leurs règles, et tu peux investir si tu veux la soutenir.
Bon, tu te dis peut-être : comment un modèle peut être rentable s’il aide ceux qui n’ont pas les moyens de payer ? S’il ajoute trop de contraintes ? Si tu épargnes, tu espères quand même un peu de rendement non ?
Et bien lorsque tu investis dans des foncières solidaires, tu bénéficies généralement de 25 % de réduction d’impôts. Dans la limite de 10 000 € / an, et si tu gardes tes titres souvent 5 ou 7 ans. Mais c’est un super complément de rendement !
Et ce qui est génial à comprendre, c’est que l’État te délègue une tâche avec cette défiscalisation. Investir dans une foncière, c’est en fait décider d’une partie du budget de l’État.
Quand tu bénéficies de 25 % de réduction d’impôt en investissant dans une foncière qui aide des agriculteurs à s’installer, tu flèches du budget de l’État vers ces agriculteurs.
Si tu investis dans une foncière de logement social, tu investis le budget de l’État dans le logement des plus démunis.
On adore ce modèle. Foncièrement génial non ?
Voilà quelques exemples concrets :
🏘️ Habitat social
Tu ne supportes pas que des familles ne puissent pas se loger en France ? Alors tu es au bon endroit.
Ces foncières réservent des logements aux plus précaires, et garantissent des loyers sont accessibles.
L’inspiration : Habitat et Humanisme
À Douai, un ancien couvent a été transformé en 37 logements intergénérationnels et accessibles. Seniors, familles monoparentales, jeunes. Tout ce beau monde partage le logement.
Ça te donne envie d’investir ?
Impact : Chaque euro investi en attire trois (grâce aux emprunts). Une famille est logée tous les 40 000 euros levés. Un effet levier de dingue, pour un vrai impact humain.
Risque : Le principal risque est la perte du capital si le marché immobilier évolue à la baisse. Ensuite tu ne récupères pas ta mise en deux clics, plutôt en quelques mois. Mais le modèle tient depuis des décennies.
Rendement : Le principal intérêt est la réduction de 25 % d’impôts, à condition de garder les titres 5 ans La valeur de l’action est réévaluée chaque année. Elle n’a jamais baissé depuis 40 ans. Et cerise sur le toit : les actions ne sont pas soumises à l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière).
D’autres exemples ? Il en existe plusieurs autres avec des modèles proches, comme Soliko ou Foncière Chênelet.
🏡 Revitalisation rurale
Tu ne supportes pas de voir les villages se vider, les cafés fermer, les petits commerces disparaître ? Alors cette solution va te plaire.
Tu investis dans une foncière solidaire qui rachète et rénove des locaux dans des villages. Bref, tu remets de la vie là où il n’y en avait plus.
L’inspiration : Villages Vivants
À Tours-sur-Meymont, l’Hôtel des Voyageurs est par exemple devenu un centre de vie du village. Villages Vivants a permis de financer un Bar/restaurant associatif, une cantine, une bibliothèque, un espace intergénérationnel… génial ! Le bâtiment a été sauvé, les habitants se retrouvent, et le cœur du village bat de nouveau.
Tu veux les soutenir ?
Impact : L’argent sert à acheter et rénover des lieux. En 2023, 29 lieux ont été réhabilités, et 81 emplois ont été créés. Ton argent soutient directement l’emploi local, la transition écologique, et le lien social.
Risque : Le capital est bloqué, la revente est possible mais longue et encadrée. C’est de l’investissement patient. Mais la foncière n’a jamais été déficitaire depuis sa création en 2018.
Rendement : Pas de dividende, ni de valorisation de l’immobilier. Par contre, tu bénéficies d’une réduction d’impôt de 25 % à condition de garder tes parts 7 ans.
🏚️ Rénovation énergétique
Il y a plus de 7 millions de passoires énergétiques en France (classés F ou G). C’est 20 % des logements.
Leur rénovation est super importante d’un point de vue environnemental, mais aussi social. Qui a envie de vivre dans un logement gelé l’hiver et bouillant l’été ?
Le problème, c’est que beaucoup de familles n’ont pas les moyens de financer les travaux. Alors qu’est-ce qu’il se passe quand la rénovation énergétique est votée dans une copro ? Certains doivent vendre leur appart et déménager.
Il existe des foncières qui veulent changer ça.
L’inspiration : Vasco
Leur modèle est simple :
Vasco finance les travaux de rénovation contre une part du bien immobilier.
Quand le bien est vendu, Vasco récupère sa quote-part du bien.
Prenons l’exemple de Martine, qui ne pouvait pas payer sa part des travaux dans sa copro. Vasco a investi 25 000 euros les travaux contre 27 % de son appartement. Sans Vasco, elle aurait dû quitter son logement. Aujourd’hui elle vit chez elle, dans un logement devenu confortable.
Ce type de modèle m’a pas mal secoué au départ : “est-ce que c’est bien de prendre des parts du logement des gens ?”. Si c’est réalisé avec justesse, je trouve ça vraiment intéressant. Parce que ça permet la rénovation sans l’exclusion. Et que la valeur du logement augmente après rénovation.
Ça t’intéresse ?
Impact : Vasco estime que tu évites l’émission de 10 tonnes de CO₂ pour 2 000 € investis. 75 % des bénéficiaires de la foncière sont en situation de précarité, souvent exclus du crédit. Ils ciblent les passoires thermiques de DPE F ou G. Tu divises en moyenne leur conso d’énergie par 10.
Risque : Vasco est une boîte jeune, et leur modèle l’est aussi. Il faut être prudent. Mais c’est inspirant et Vasco est bien structuré : fonds propres solides, sélection rigoureuse, équipe de confiance.
Rendement : Ils visent 9 % / an. Tout ça repose sur un investissement décoté au démarrage, la revalorisation des biens rénovés, et les plus-values à la revente. Tu as aussi une réduction d’impôt de 25 % si tu gardes tes parts 7 ans. Et même une exonération d’IFI. Bref, une combinaison assez unique.
🌾 Terres agricoles
Tu ne supportes pas que de jeunes agricultrices et agriculteurs motivés ne puissent pas s’installer ? Alors tu vas adorer ce modèle.
L’inspiration : FEVE (Fermes En Vie)
FEVE achète des fermes et les loue à des agriculteurs en bio. Ils sont accompagnés dans leur projet, suivis, formés. Et ils peuvent devenir propriétaires à terme. On avait fait un Plongeon portrait sur FEVE ici.
Impact : Chaque euro investi en attire d’autres (emprunt bancaire, soutien public…). L’objectif de FEVE ? Un milliard par an dans l’agroécologie d’ici 2030. Rien que ça.
Risque : C’est un investissement long terme (minimum 3 ans, idéalement 7 pour garder l’avantage fiscal). Le principal risque, c’est la liquidité : tu ne ressors pas en 48h. Et comme dans tout projet agricole, il y a des aléas. Mais FEVE sélectionne les projets avec rigueur, accompagne les agriculteurs, et ne promet pas des rendements démesurés.
Rendement : Ils visent un rendement global de 5 à 8 % par an sur 7 ans, tout compris. C’est plutôt pas mal pour un placement aussi concret (et bio). Il n’y a pas de dividendes. La rentabilité se joue sur une réduction d’impôt de 25 %. Et sur la revalorisation des parts en fonction de l’évolution de la valeur des terres.
Autre exemple : Terre de liens agit depuis longtemps pour sortir les terres agricoles de la spéculation. Super inspi aussi !
🏘️ Immobilier urbain
Tu trouves qu’on pourrait créer plus de lien social en ville ? Il existe de superbes foncières pour ça.
L’inspiration : Bellevilles
La foncière solidaire achète, rénove et loue des lieux pour des projets utiles : logements abordables, tiers-lieux, commerces de proximité, structures de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire).
L’exemple le plus connu : les Halles de la Cartoucherie, à Toulouse. C’est un lieu coopératif dingue de 13 000 m² qui mêle culture, alimentation, sport, et travail. Le lieu rassemble plus de 60 structures locales et apparemment 2,5 millions (!) de visiteurs par an.
Impact : 100 % des projets sont des réhabilitations, avec une attention forte portée à l’impact environnemental et social. 75 % des surfaces sont louées à l’ESS, et les loyers sont 25 % inférieurs au marché.
Risques : Tu peux perdre une partie ou la totalité de ton capital. La valeur de ton action dépend du patrimoine immobilier, exposé aux aléas du marché. Et comme pour l’ensemble des foncières, la liquidité à la sortie n’est pas garantie.
Rentabilité : La promesse n’est pas explosive, mais elle est claire : 3 % par an de rendement cible (hors fiscalité). La rentabilité repose les loyers collectés, les effets de levier (co-investisseurs, crédits) et, à terme, la revente maîtrisée de certains actifs. Avec en plus l’avantage fiscal de 25 %.
🌳 Forêts résilientes
Tu ne supportes pas qu’on coupe des forêts à blanc pour optimiser un tableur Excel ? Alors bienvenue dans le monde de la gestion douce des forêts.
L’inspiration : Cerf Vert
La foncière Cerf Vert te propose de financer la préservation de forêts gérées en “couvert continu”. Objectif : préserver la biodiversité, les sols, les cycles de l’eau.
Dans le bois de la Richarde (63), ils ont par exemple conservé plus de 100 arbres habitats vivants, augmenté la part de gros bois, et suivi la biodiversité de manière rigoureuse. De la sylviculture comme on en voit peu.
Impact : Plus de 120 hectares déjà acquis, 172 ha en cours. L’impact est local, tangible, durable. Cerf Vert est soutenu par le WWF, et a obtenu le label FAIR Finansol.
Risques : Les finances de l’association qui pilote la foncière sont encore assez fragiles. Pour la partie foncière, les risques sont réels de perte totale ou partielle des sommes investies. Le projet est magnifique, mais il faut investir avec prudence.
Rendement : La perspective de rendement est faible : une vente raisonnée de bois dans quelques années, et des revenus complémentaires type écotourisme. L’intérêt financier réside surtout dans la réduction d’impôt de 25 % à l’entrée, en gardant tes parts 7 ans.
Si le sujet te passionne, il existe d’autres foncières intéressantes.
Notre newsletter n’est pas exhaustive ;)
Emmaüs Épargne Solidaire : achète et rénove des locaux pour Emmaüs. Objectif insertion sociale.
Merci Prosper : permet aux séniors de vendre une petite part de leur logement pour financer leur quotidien.
Familles Solidaires : habitats inclusifs pour personnes âgées, handicapées ou fragilisées.
Entreprendre pour Humaniser la Dépendance : rénovation d’EHPAD et logement intergénérationnel.
Léopold Bellan : établissements médico-sociaux à but non lucratif pour les publics modestes.
Et voilà pour le petit tour des foncières. Garde bien en tête que le plafond fiscal global est de 10 000€ par an, toutes foncières confondues.
Maintenant, passons à l’investissement en direct dans les entreprises. Tu vas voir, il y a de quoi faire aussi.
Le partenaire du jour : Keenest
Ils ont déjà aidé 12 entreprises à impact à lever plus de 5 millions d'euros auprès de 2 200 investisseurs. Et ils ont un nouveau projet…
3. Le pari 🌟: investir en direct dans des entreprises.
Le Plongeoir a déjà publié 84 éditions. Dans chacune d’entre elles, des dizaines de boîtes ultra inspirantes ne demandent qu’à accélérer pour construire un futur plus cool.
Pourquoi investir en direct peut tout changer ?
La croissance n’est pas un gros mot quand on parle de projets à impact social et environnemental. Au contraire. Investir en direct dans des boîtes à impact, c’est les aider à passer à l’étape supérieure.
Prenons trois exemples intéressants.
Exemple 1 : Infrastructures. Ici, on se parle d’installation de bornes de recharge, réseaux de chaleur, parcs solaires, maisons partagées etc.
Imagine que tu investis dans l’installation de bornes de recharge. Plus tu investis, plus la boîte fait de chiffre d’affaires et plus elle investit encore. Ton impact est exponentiel.
Ces projets demandent du capital important et un cadre légal stable. En échange, les revenus sont stables et prévisibles. L’impact est immédiat, territorial, et mesurable.
C’était historiquement un secteur réservé à des investisseurs professionnels, mais c’est terminé. Tu peux en trouver dans des assurances vie comme Eiffel Infrastructures Vertes. Ou via du financement participatif Enerfip ou Lendosphère.
Exemple 2 : Deeptech. L’objectif est de parier sur des technos de rupture. Un nouveau moyen de stocker l’énergie, ou un traitement médical révolutionnaire par exemple.
Ces startups sont souvent fondées par des chercheurs et incubées dans des labos. Leur mise sur le marché peut prendre 10 à 15 ans.
La route est longue et semée d’embûches. D’où l’intérêt de suivre l’avis d’experts. C’est le cas de fonds comme Quantonation ou Supernova invest.
Exemple 3 : Le “Brown to green”. Ce sujet est passionnant. L’idée est d’investir dans des PME et des ETI Françaises profitables, mais qui n’ont pas encore enclenché leur transition environnementale. Pour financer leur virage.
Ces fonds s’attaquent directement à la transition de l’économie réelle, dans des boîtes dont la profitabilité n’est plus à prouver. Un bon mix potentiel rendement vs impact non ?
Il existe des fonds d’investissement spécialisés, comme SWEN. À quand le moyen pour les particuliers d’investir sur ce sujet aussi ?
Comment investir en direct ?
Deux cas de figure possibles :
Soit tu achètes des actions de l’entreprise, et elle encaisse l’argent pour financer son développement. Rendement potentiel à terme : 10-15 % / an voire plus. Et incertitude maximale !
Soit tu lui prêtes de l’argent, via un prêt ou une obligation, qu’elle utilisera pour financer ses projets. Rendement potentiel : 4-10 % brut / an.
Impact : Ton argent va directement dans les caisses de la boîte. C’est la grosse différence avec la bourse, où l’argent passe simplement de mains en mains. Il n’atterrit généralement pas dans les poches de l’entreprise. L’impact n’a rien à voir.
Risque : C’est l’investissement le plus risqué de cette newsletter. Si l’entreprise coule, tu peux tout perdre.
On y va ? Beaucoup imaginent qu’investir en direct dans des entreprises à impact est réservé aux pros. Mais non ! Tu peux tout à faire te construire un petit portefeuille diversifié d’entreprises à impact.
Voilà comment :
Le financement participatif
C’est le meilleur moyen d’apprendre. Tu peux t’amuser, et diversifier en investissant quelques dizaines / centaines d’euros.
Exemple :
Tu investis 1 000 € dans un réseau de techniciens pour accélérer la transition énergétique en Europe avec Keenest
Ou tu mets 500€ pour qu’un agriculteur puisse se développer sur Hectarea.
Où aller ?
Les spécialistes :
Les clubs deals
La différence avec le financement participatif, c’est la taille du ticket minimum. Ces clubs rassemblent des business angels qui veulent investir en commun, souvent à partir de 5000 ou 10 000 euros.
Quelques avantages :
Le club va faire une analyse pour toi et filtrer uniquement les projets à plus haut potentiel.
Ces groupes créent une forme d’intelligence collective. Chacun peut bénéficier de l’avis expert des autres selon le sujet du projet.
Exemples : Asterion, Climate Club.
Les fonds de Private Equity
Là, on entre dans la cour des grands. C’est souvent minimum 100 000 euros.
L’avantage c’est que tu délègues l’analyse, le suivi, et l’accompagnement à des gens dont c’est le métier.
L’inconvénient c’est que tu n’as pas la main sur les boîtes choisies, et que tu dois avoir les reins solides :)
Le problème de ces fonds ? Ils peuvent parfois avoir tendance à privilégier les projets à impact uniquement digitaux. Pour maximiser le retour sur investissement.
Que cela soit en financement participatif, en club deals ou en fonds, les risques et rendements sont potentiellement élevés. C’est du capitalisme patient, engagé… et parfois rock'n'roll.
4. L’acte militant ✊: les coopératives
De plus en plus de coopératives émergent, pour proposer un autre modèle de société basé sur le partage du capital et de la gouvernance.
Il existe des dizaines de belles coopératives. En voilà quelques unes :
Windcoop (transport maritime) : on vient de publier leur portrait la semaine dernière et vous avez adoré !
La Nef (banque) : on avait publié leur portrait ici.
Enercoop (énergie) : une coop de plus de 200 salariés qui a développé un modèle d’énergie verte.
TeleCoop (opérateur télécom) : ils se battent pour réduire notre temps d’écran et réduire l’impact écologique de la consommation de data.
Impact : En achetant des parts sociales, tu soutiens et finances leur développement.
Risques : Une coopérative est une aventure entrepreneuriale comme les autres, avec son lot de risques. Les modèles éco sont souvent jeunes. Le capital investi peut être perdu. L’échec récent de Railcoop est un exemple.
Rentabilité : La rentabilité est avant tout politique et écologique.
La plupart des investisseurs qui soutiennent une coopérative attendent autre chose que du rendement.
Si tu es un industriel qui a besoin de vanille, c’est malin de soutenir Windcoop sur leur ligne Marseille - Madagascar. Si tu es particulier, tu achètes le droit de participer à une magnifique aventure ;)
Et voilà pour ce petit tour de l’épargne à impact. D’autres moyens plus spécifiques existent :
Comme Homaio sur les marchés carbone.
Ou Erable qui accompagne l’économie de la fonctionnalité.
5. La sagesse🦉: garder une logique patrimoniale
Plus on veut maximiser l’impact social ou environnemental, plus on doit épargner sur le long terme. On le voit avec les foncières, les investissements en direct dans des boîtes à impact, les coopératives.
Mais il faut faire attention à l’équilibre de son patrimoine
Il ne s’agit pas de renoncer à l’impact, mais de chercher un équilibre intelligent entre utilité sociétale et projets persos. Il faut aussi pouvoir acheter sa résidence principale au bon moment, ou faire face à un imprévu.
Alors vers quoi se tourner pour assurer le coup ?
L’assurance vie. Surtout que certains sont positionnés sur l’impact. Par exemple Goodvest, Maif ou même GreenGot
PEA (Plan Epargne Actions) / Compte titre. Chloe In The Sky est très intéressant à suivre. Ils proposent une méthode de sélection basée sur les travaux de Carbone 4 (Cabinet de conseil de Jean Marc Jancovici & Alain Grandjean).
Livrets : Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, etc.) sont utiles ! Par contre il faut les avoir dans des banques engagées, comme Crédit Mutuel Arkéa (ou Fortuneo), Banque Postale, Crédit Coopératif.
Et voilà !
⚠️ Pour finir on voudrait te rappeler que ce ne sont pas des conseils d'investissement ni des recommandations personnalisées. Ces informations sont impersonnelles, uniquement à but informatif et pédagogique et ne sont pas adaptées aux besoins d'investissement d'une personne spécifique. Tu dois aussi garder en tête qu’investir dans des actifs cotés ou non cotés comporte un risque de perte partielle ou totale des montants investis ainsi qu'un risque d'illiquidité. Et enfin, le traitement fiscal d’un investissement dépend de la situation individuelle de chacun. Souviens-toi que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
🙏 Énorme merci à Gaël pour ce super boulot. File lire sa newsletter Epinard et voir ce qu’il fait avec La Crèmerie. Si tu veux des conseils en épargne à impact, c’est le bon contact !
Merci aussi à Pierre et sa super newsletter, il m’aide à communiquer ce contenu au plus grand nombre, notamment par Linkedin.
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