Bellevilles : l'immobilier réenchanté
Bellevilles transforme chaque lieu en un outil pour transformer la société.
Hello les plongeurs, j’espère que ça baigne. Voilà la newsletter du Plongeoir #90.
Cette édition fait partie de mon programme “Plongeons portraits”. Aujourd’hui on plonge dans une magnifique histoire : Bellevilles.
Bellevilles est une foncière solidaire que je trouve géniale. Ils sont la preuve que ton épargne peut être investie dans l’immobilier, et changer la vie de centaines de personnes.
Ils louent en moyenne 21% moins cher que le marché à ceux qui en ont besoin. L’utilité sociale et environnementale est leur boussole.
Et le plus fou ? Ils ont atteint 7,2% de rendement brut annuel sur 5 ans.
Tu peux investir comme moi dans la foncière Bellevilles, et bénéficier de 25% d’économies d’impôts (si tu gardes tes actions 5 ans minimum).
Ps : ceci n’est pas du conseil en investissement, juste un projet que je trouve utile :)
Si tu as 30 secondes
Constat 🧐 : Le modèle immobilier traditionnel est trop court-termiste. Tout passe après l’objectif de rendement à 2-3 ans. Les cofondateurs de Bellevilles se sont lancés pour penser la ville autrement. Le premier projet a été un lieu de 13 000 m2 à Toulouse : Les Halles de la Cartoucherie. Puis 30 projets tous aussi uniques se sont multipliés…
Inspirations 💛 : J’ai choisi de te raconter 4 lieux, indescriptibles en un résumé d’1 minute. La Grande Coco, le TLM, l’entrepôt Envie, et La Maison des Médias libres. Chacun d’entre eux dégage une âme, une vocation. Et chacun d’entre eux est profitable. C’est vraiment passionnant.
Ingrédients 👏 : Bellevilles invente son propre modèle. C’est une forme de permaculture de l’immobilier. Ça paraît complexe à court terme mais c’est tellement plus résilient à long terme. Leur modèle est très tourné vers le collectif. Tellement qu’ils ont choisi de limiter l’enrichissement des fondateurs. Un vrai pas de côté, très intéressant à analyser !
Vocaux 📣 : Diane, Alexandre, et Salambô nous partagent leur vision.
On plonge ?
Cet article est un “Plongeon Portrait” du Plongeoir. Les partenaires rémunèrent le Plongeoir pour ce travail. C’est grâce à eux que cette newsletter reste gratuite. Tu peux lire ici comment on les sélectionne.
Si tu as 15 minutes
Au programme :
Constat : il faut se réapproprier l’immobilier.
Inspirations : la magie des projets Bellevilles.
Ingrédients : La recette secrète de Bellevilles
La newsletter sera coupée avant la fin et tu louperas l’essentiel, alors lis-la en ligne ;)
Aujourd’hui je te raconte une histoire qui m’a tellement chahuté qu’elle a réussi à chambouler le squelette du Plongeoir. Tant pis pour les chiffres clefs, les définitions ou les dates. Leur histoire mérite d’y dédier toute la newsletter.
1. Constat 🧐 : il faut se réapproprier l’immobilier.
Notre histoire commence avec Alexandre, Adrien, François, et Jérémie. 4 copains d’école d’ingénieurs à l’INSA Toulouse. Ils font les 400 coups ensemble, sont dans les mêmes assos. Ils se connaissent par cœur.
Après les études, le démarrage dans la vie pro les sépare.
François devient architecte, Adrien construit des logements sociaux, Alexandre construit des immeubles, Jérémie devient entrepreneur social.
Comme beaucoup de copains, ils se retrouvent régulièrement pour prendre un verre et refaire le monde.
Ils apprennent énormément dans leurs jobs mais les frustrations s’accumulent :
L’immobilier ne regarde que le court terme : Les projets doivent être revendus à 2-3 ans. Tout passe après l’objectif de rendement financier : la qualité des travaux, la performance énergétique, la durabilité ou l’impact sur la biodiversité.
Les espaces inoccupés se multiplient : on construit des bâtiments trop rapidement, en espérant les vendre vite. Sans prendre le temps de comprendre ce dont les gens auront vraiment besoin. Le gaspillage immobilier est une catastrophe sociale autant qu’écologique.
La gentrification accélère : les nouveaux projets immobiliers augmentent le coût de la vie. Ils attirent un nouveau public, mais repoussent les habitants les moins favorisés.
Ils rêvent de l’immobilier comme outil pour agir.
Pas comme produit financier.
En 2017 c’est le double déclic :
Alexandre prend sa plume et envoie un email à ses 3 compères. Il veut créer une boîte avec eux.
Jérémie s’attaque au même moment à un très gros projet avec un collectif de partenaires engagés. Un tiers lieu de 13 000 m2 à Toulouse ! Il a besoin d’1 million d’euros, et de compétences immobilières. Un signe du destin ?
Ce lieu, c’est Les Halles de la Cartoucherie : une ancienne usine de munition toulousaine. Ils veulent y créer une véritable place de village du futur, entièrement dédiée à la transition sociale et écologique. Et surtout dédiée aux véritables besoins des Toulousains.
Le projet est… comment dire : ambitieux ! Souvent quand on lance une boîte on se dit “commençons par un petit projet test”. Et bien là, ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère :
Une halle gourmande avec 25 stands de cuisine du monde
Des espaces de coworking
Une salle de concerts
Des bars
Un centre sportif UCPA
Une salle d’escalade
Une librairie engagée et un concept store
Une friperie et un magasin de seconde main
Bref, un joyeux puzzle et une organisation monstrueuse à mettre en place.
Il faut trouver le financement, piloter le projet immobilier, mettre en place une gouvernance. Et il faut garantir la vocation sociale et écologique.
Chaque jour, Jérémie implique de plus en plus ses amis sur ce projet fou. Et il amène en plus son cousin. Sébastien pilote la gestion d’une foncière familiale : De Watou. Il connaît super bien le métier et a des moyens pour investir.
Mais il a surtout besoin de retrouver du sens. Il a investi dans des dizaines et des dizaines d’immeubles. Mais c’est quoi la finalité ?
Habituellement dans l’immobilier tu crées un lieu tel un objet, puis tu essaies de le vendre. Ici on partait des utilisateurs, et il fallait dessiner le lieu idéal pour eux. C’est tellement plus sain…
Sébastien De Hulster
Cofondateur de Bellevilles
Le projet des Halles de la Cartoucherie devient solide et symbole d’un nouveau modèle immobilier à inventer. Utilité sociale, performance environnementale, insertion. Tout est posé sur la table.
Un exemple ? Les loyers des 25 stands de la halle gourmande sont définis en fonction de l’engagement social et environnemental. Si tu recrutes des personnes en insertion, tu as une décote de loyer, si tu ne cuisines que du bio et local, pareil. J’adore !
Ce projet renforce chaque jour la cohésion de cette belle équipe. Si un premier lieu a été lancé, pourquoi ne pas en développer d’autres ?
On est en 2019, et Bellevilles est né. C’est parti !
Ils veulent utiliser l’immobilier comme un outil pour :
Soutenir le développement économique local. Pour accueillir des artisans, des associations et des boîtes de l’économie sociale et solidaire (ESS). Pour diminuer leurs loyers et alléger leurs charges.
Développer des lieux de vie incroyables. Pour que les gens se rassemblent de nouveau et se parlent. Pour créer du lien social.
Créer des logements pour tous. Parfois rénover fait monter les prix. Ça peut exclure les habitants, c’est terrible. Ils veulent créer des logements confortables et à prix abordables dans des endroits où c’est tendu.
Bellevilles a lancé plus de 30 projets ambitieux entre 2019 et aujourd’hui... 6 par an ! Ils sont tous aussi engagés et uniques les uns que les autres.
2. Inspirations 💛 : la magie des projets Bellevilles.
Je vais te raconter 4 des 30 lieux déjà réhabilités. Personnellement ça m’a permis de me projeter dans un futur de l’immobilier totalement nouveau. Tu t’en rappelleras longtemps !
Projet 1 : La Grande Coco.
À l’origine de ce projet il y a un collectif de potes. Ils sont architectes, paysagistes, urbanistes, bureaux d’études. Et ils ont en commun de chercher à construire la ville différemment.
Ils rêvent d’un lieu de travail à leur image. Ils répondent alors avec un bon grain de folie à un appel à projets de la mairie de Paris.
Leur petit bijou est au 29 rue du soleil dans le 20e arrondissement de Paris. C’est une ancienne usine de fleurs brodées pour le théâtre, la haute couture et le cinéma.
Notre petit collectif casse les codes pour répondre à l’appel à projets, et ils gagnent. Comment ils font pour faire face à tous les promoteurs ?
Ils proposent à la ville de Paris de ne pas acheter : “Trop bête de perdre des bijoux publics comme ça pour Paris”. Ils proposent un bail à construction sur 45 ans. Pour pouvoir amortir les investissements, mais qu’à la fin ça redevienne un bâtiment public.
Ils veulent s’entourer pour ce gros projet, et ils rencontrent Bellevilles. Alexandre leur dit clairement : “Ce projet est beau, on va le porter avec vous ! ”
Bellevilles s’implique où il faut :
Ils investissent sur du très long terme aux côtés des membres du collectif, pour faire effet de levier et obtenir un prêt travaux à la banque.
Ils sont opérateurs, parce qu’ils supervisent la conception du projet et les travaux. Ce positionnement d’opérateur et d’investisseur change tout. Parce qu’ils seront responsables demain de ce qu’ils conçoivent aujourd’hui.
Et à la Grande Coco ils sont même locataires ! Parce qu’ils décident de louer leurs bureaux parisiens sur place. Ils paient le même prix que tout le monde.
J’ai pu visiter ce lieu, et c’est assez fou. Je vous emmène ?
Une cantine solidaire est gérée par une asso au rez-de-chaussée.
Leur modèle social est canon. Si tu es en galère, tu peux payer 6 euros le plat. Si ça passe tu payes 8 euros. Si tu te sens à l’aise financièrement, tu paies 12 euros.
Les invendus sont offerts à des femmes seules avec un bébé et en difficulté financière. Elles sont hébergées dans l’immeuble d’en face, dans un centre d’hébergement d’urgence géré par le Samu social.
Les restos du cœur occupent des locaux flambant neufs et sur mesure pour eux au rez-de-chaussée :)
Un studio de répétition de musique peut être loué à l’heure.
Une magnifique salle de séminaire peut être réservée à l’étage, tout comme 45 postes de travail. Cette partie est facturée au prix du marché à des entreprises, pour rentabiliser le lieu. Quand la salle de séminaire n’est pas louée, elle est prêtée à des assos. Les femmes d’en face viennent pour leur cours de danse, le Samu social y prépare des box.
Notre objectif est qu’un lieu ne soit jamais vide. Tant qu’on peut l’offrir dans ses temps creux à ceux qui en ont besoin, on augmente son utilité.
Nadia Hamma
Directrice d’agence île de France
Une magnifique terrasse invite à venir travailler ou déjeuner au soleil. Une serre accueillera une pépinière de quartier avec des plantes produites localement.
4 logements seront loués à des prix abordables à des chercheurs qui travaillent sur la réinvention de la ville.
Et enfin le collectif qui a initié le projet occupe le haut du bâtiment. Ça y est, ils l’ont ce lieu à leur image ! Et quel lieu :-) Tout a été rénové avec un maximum de réemploi, des matériaux écologiques, une l’isolation avec de la paille.
Franchement quand on visite un endroit comme ça, on se met à rêver d’un immobilier tellement plus passionnant qu’aujourd’hui...
Mais comment Bellevilles peut participer à un projet immobilier aussi engagé tout en restant profitable ?
Tout tourne autour d’un objectif de baisse de loyer :
Chaque besoin est interrogé. À la Grande Coco par exemple, il n’était pas nécessaire de mettre des faux plafonds. Cette frugalité permet de demander moins de loyers, et c’est mieux écologiquement.
Le but avec les loyers collectés est juste de pouvoir rembourser le capital et les intérêts. L’équipe ne vise pas de culbute, pas de plus value. Ils ne cherchent pas à rémunérer leurs équipes grâce aux loyers. Ils sont très contents si un lieu est à l’équilibre avec une vision très long terme et engagée.
Ok c’est beau, mais Bellevilles a 35 salariés. Comment est payée l’équipe si ça n’est pas par les loyers ou une potentielle plus value de revente ?
Grâce à la gestion de projet.
J’ai trouvé ça très malin. Dans n’importe quel projet immobilier d’envergure, il faut des prestataires. Il faut concevoir le projet, trouver les financements, suivre les travaux, coordonner l’exploitation future.
Bellevilles prend ce rôle d’opérateur du projet. Ça crée un modèle économique très sain. Et un engagement social et environnemental long terme et très ambitieux pour chaque projet. Cool non ?
Projet 2 : Le TLM.
Bienvenue au TLM. C’est une ancienne usine de charbon, collée à une ex-gare de FRET fermée en 1994. Elle est située pile en face d’une cité du 19e arrondissement.
Le lieu appartient encore à la SNCF immobilier, et Bellevilles a obtenu une convention d’occupation temporaire. Ils ont investi 2,5 millions d’euros pour tout transformer et exploiter le lieu pendant 15 ans minimum.
Allez, on le visite ce lieu ? Voilà ce que tu peux y trouver :
La textilerie est une asso qui emploie 3 personnes. Avec une friperie, des cours de couture payants du soir, des ateliers de réparation de vêtements gratuits une fois par mois.
L’IFA, une école de mode pour son master “mode responsable”.
Un lieu autour du textile alors ? Et bien non pas uniquement :
À l’étage un énorme restaurant bouillonne. Il est géré par une coopérative dont font partie le traiteur Mam’Ayoka, Espace 19 et Bellevilles. Ils emploient des personnes en insertion et leurs plats sont délicieux, locaux, et le plus possible bio. Tu manges super bien pour 11 euros. Dehors il y a 200 places assises dans la verdure autour des vieux rails.
En haut, une très belle salle est louée pour des séminaires d’entreprises. Mais elle est aussi prêtée aux écoles du coin, et louée 10 fois moins cher pour des familles de la cité qui n’ont pas la place de se rassembler après un enterrement ou pour un mariage.
Tu le comprends entre les lignes, ce lieu est extraordinaire parce qu’il brasse des publics totalement différents :
Les habitants du quartier. Des évènements gratuits sont organisés toutes les semaines. Matchs du PSG, concert de rappeurs du quartier. L’école utilise la salle de séminaire pour ses élèves. Des familles la louent.
Les salariés des entreprises du coin : Ils viennent pour déjeuner, ou pour boire un cocktail et écouter du bon son en afterwork. Et ils viennent aussi quand leur entreprise a privatisé le restaurant ou la salle pour un séminaire ou une réunion.
Les familles viennent de tous les arrondissements le week-end profiter de l’espace extérieur très vert, avec les enfants.
Tu en connais beaucoup des lieux qui mélangent tous les publics comme ça ?
Un jour tu avais un mariage d’une famille du quartier en haut l’après-midi, puis un DJ set prévu le soir. À 19h la salle s’est remplie de jeunes cool qui travaillaient dans le coin et sont venus pour l’afterwork. Le public de la cité est venu au concert à 21h, et tout le monde a dansé ensemble. Même les gens du mariage sont descendus. Ce moment était une parenthèse magique dans notre monde fragmenté.
Leslie, Responsable Communication du TLM
Pour l’équipe, ce genre de mix est une boussole. Un objectif à reproduire.
Bellevilles a engagé tous les frais des travaux, et est seul responsable de payer le loyer à la SNCF. Alors comment ça tourne ?
Et bien comme pour La Grande Coco. Bellevilles s’est rémunérée en organisant tout le projet et les travaux. Et ensuite, le but est d’être le plus frugal possible :
Une coopérative a été créée pour cogérer le lieu et collecter le loyer nécessaire. Elle intègre le centre social du 19e Espace 19, et le traiteur Mam’Ayoka.
Bellevilles est aussi membre de cette coopérative, pour s’assurer que ça tourne et faciliter la gouvernance. Mais ils n’ont pas plus de droit de vote que les autres !
Une association de partenaires locaux garantit les engagements écologiques et sociaux du projet.
Projet 3 : L’entrepôt ENVIE.
Bienvenue à Trappes, dans les Yvelines. Est-ce que tu connais l’association ENVIE ? Ils reconditionnent de l’électroménager dans un unique but : réinsérer un maximum de monde. Leur mission est magnifique.
Un jour, l’entrepôt qu’ENVIE louait 170 000 euros/an a été à vendre. C’était impossible pour eux d’acheter. L’asso était même en difficulté financière, alors ils ont cherché partout des partenaires. Ils ont eu le soutien de la mairie, et ont rencontré Bellevilles.
Ce projet a alors pris une tournure géniale. Bellevilles a racheté le bâtiment, et ils ont fait baisser le loyer de 170K€ à 100K€/an. Imagine l’impact sur le budget d’une asso comme ça !
Comment ils ont fait ?
Comme pour chaque projet. Ils ont analysé financièrement quel serait le coût minimal du loyer, pour rembourser uniquement l’emprunt. Sans culbute, ni marge. Avec de la rigueur, et un objectif d’intérêt général inédit.
Et ils ont permis ça.
Je suis venue chez Bellevilles parce que je voulais de l’immobilier avec du sens. Quand tu visites un entrepôt Envie et que tu sais que tu vas leur faire gagner 70K€ par an, tu te sens vraiment vivante !
Pauline Pietruszka
Responsable Asset Management et Gestion Foncières
Projet 4 : La maison de médias libres, Paris.
Un jour de 2023, l’équipe de Bellevilles rencontre un Monsieur extraordinaire.
Olivier Legrain est un ancien industriel. Il est convaincu que le monde des médias a besoin d’aide. Ils deviennent progressivement les cibles de milliardaires, Vincent Bolloré en tête. Il faut agir pour que ceux qui veulent rester libres puissent le rester.
Accroche-toi. Olivier Legrain est un philanthrope, et il est prêt à investir 10 millions d’euros pour qu’une maison des médias libres naisse à Paris. Il reçoit des propositions de projets depuis des années. Il les analyse, il a plein de plans. Mais rien ne se lance.
Il nous a dit : “Je tente avec vous, et puis si ça ne marche pas j’arrête.”
Alexandre Born
Co-fondateur et Directeur Général
C’est bien parti pour marcher ;)
Bellevilles a construit le projet de A à Z avec lui et avec les 80 médias libres qui seront locataires.
Alternatives économiques, Politis, Blast, Basta Mag, Les Jours etc. auront donc un immeuble pour eux, avec un loyer 30 à 40 % plus faible qu’ailleurs. Ils pourront créer toutes les synergies dont ils auront besoin. C’est beau !
Comment a fait Bellevilles ?
Ils ont investi aux côtés d’Olivier Legrain. Pour ne pas être “juste” un prestataire et se sentir responsables sur le long terme.
Ils pilotent tout le projet. Rachat de l’immeuble, conception, travaux, collaboration avec tous les médias libres pour que le lieu leur ressemble. L’enveloppe travaux ne doit pas être dépassée d’un centime, pour diminuer le loyer au max.
Je pourrais continuer à te raconter des projets comme ça pendant des heures. Il y en a déjà 26 autres ! Des locaux pour artisans à Ivry-sur-Seine, des logements à Albi pour éviter l’exclusion d’habitants victimes de gentrification, etc.
Cette capacité de Bellevilles à accepter la complexité des projets pour en faire une richesse est très belle. Ça ne laisse pas indifférent !
Tu as envie que ton épargne finance ce type de projets ?
Découvre comment tu peux investir comme moi dans la foncière Bellevilles, et bénéficier d’économies d’impôts.
Ps : ceci n’est pas du conseil en investissement, juste un projet que je trouve utile :)
3. Ingrédients 👏 : La recette secrète de Bellevilles.
Comment on fait pour créer un modèle aussi profitable qu’engagé ?
Viser le long terme
Ils utilisent un logiciel complètement différent pour créer de la valeur sur un projet immobilier :
Un loyer plus faible réduit les coûts à terme. Le locataire reste plus longtemps. Il paie mieux, il y a moins de gestion et de relances, et moins de lieux inoccupés.
Un loyer plus faible passe mieux les crises. Si tu es le moins cher de la rue, c’est toujours vers toi que tout le monde se tournera.
Un lieu qui a une âme est plus résilient. Sa vocation sociale le rend attirant. Une cantine solidaire au rez-de-chaussée donne du cachet à un coworking par exemple.
La multi-activité crée de la robustesse. Bellevilles crée sous le même toit des bureaux, des logements, des salles de séminaire, des restaurants. Ces modèles sont plus complexes à créer. Mais plus robustes sur le long terme. C’est une sorte de permaculture de l’immobilier. La monoculture est rentable à très court terme, mais elle survit mal aux crises : sécheresses, inondations, pénuries d’énergie. Bellevilles ne serait pas l’agroécologie appliquée à l’immobilier ?
Créer un effet de levier maximal
Bellevilles a développé des projets immobiliers engagés qui ont aujourd’hui une valeur de plus de 80 millions d’euros. En 6 ans. Comment ?
Ils ont réussi à collecter 13 millions d’euros pour servir d’apport dans les projets :
Grâce à un apport des cofondateurs au départ, à une levée sur la plateforme de crowdfunding Lita (3,5 millions d’euros). Puis grâce à des investisseurs institutionnels (9,5 millions d’euros).
Ce qui est intéressant c’est qu’ils n’ont pas levé en capital, mais en obligations sèches. C’est une sorte de prêt. Bellevilles les rembourse chaque année avec 5 à 6 % d’intérêts, et reste donc 100% maître de son capital !
Et la force du modèle Mesdames et Messieurs, c’est leur effet de levier :
Pour 1 euro d’apport, ils obtiennent en général 1 euro de subvention. Parce que leurs projets sont tellement sociaux et écologiques que c’est du quasi-service public.
Et avec ces 2 euros, ils trouvent 8 euros de co-investissseurs et de prêts bancaires. Donc avec 1 euro d’apport, ils créent des projets qui en valent 10 !
Personnellement c’est un truc qui m’a vraiment convaincu d’investir dans la foncière Bellevilles. Non seulement je trouve leurs projets solides et engagés. Mais surtout je me dis qu’en investissant 1 euro, je crée pour 10 euros de projets engagés !
Limiter l’enrichissement personnel
Selon les équipes de Bellevilles, les dérèglements du monde ont quasi tous une cause commune : notre quête permanente d’enrichissement personnel.
C’est un sujet totalement tabou alors ils veulent créer un débat. Et il est passionnant.
Prenons l’exemple d’un fondateur qui se démène dans le développement de sa boîte, avec une vision très engagée pour le social ou l’environnemental.
Il espère (parfois sans se l’avouer) générer quelques millions d’euros de plus-value quand il revendra sa boîte. Ça se comprend totalement non ?
Sauf que ça donne quoi quand il doit arbitrer chaque jour ? Entre un projet avec plus de rentabilité, et un projet avec plus d’utilité sociale ou environnementale ? Est-ce que ça ne crée pas un biais vers la décision qui privilégiera le profit à l’engagement ?
Bellevilles a décidé de fixer une fois pour toutes comment serait fixé l’enrichissement des cofondateurs. Pour maximiser la confiance des investisseurs et la motivation des équipes.
Voilà comment un cofondateur de Bellevilles peut s’enrichir personnellement :
Salaire : ils ont fixé l’écart max entre le plus bas et le plus haut salaire à X2,04. Ça donne un salaire max à 4 000 euros net environ. Selon eux tu peux fixer l’écart à 1 - 3, voire 1 - 5, ou 1 - 10, peu importe. Mais s’il n’y a aucune limite, comment les salariés peuvent croire que la boîte “fait le maximum” pour être utile ?
Plus value sur les capitaux investis : Les cofondateurs ont mis du capital dans Bellevilles. Et c’est vrai que c’est très risqué d’investir dans un projet fou… Ils rémunèrent leur apport en fonction du risque. 12% / an sur les 6 premiers mois, puis 10%, 8% etc. jusqu’à 4% / an aujourd’hui après 5 ans. Si un cofondateur veut sortir, il retrouve son apport + les intérêts.
Plus value de cession des parts. Il y a beaucoup de subventions dans les projets Bellevilles. Les cofondateurs seraient gênés s’ils vendaient leurs parts et qu’ils pouvaient empocher chacun beaucoup d’argent. Ils ont décidé de fixer chacun le montant maximal qu’ils pourront toucher pour rémunérer le temps passé au démarrage du projet avant d’être salarié.
On a collectivement fixé ma plus-value de cession à 60 000 euros. Imagine qu’un jour Bellevilles vaut 10 millions. Si je vends mes parts c’est une valorisation de 2 millions (20%). Je récupère alors mon apport initial qui était de 70 000 euros, les intérêts dessus, et les 60 000 euros de plus-value fixée. Tout le reste restera dans Bellevilles, ou sera versé à un fonds de dotation.
Et surtout ne nous attardons pas sur les chiffres. Chacun fixe le chiffre qu’il veut. Le principal est d’en parler.
Alexandre Born
Co-fondateur et Directeur Général
Ce que j’ai adoré, c’est de voir à quel point mettre une limite sur leur enrichissement personnel les avait libérés.
Ils s’estiment rémunérés correctement et leur objectif est aujourd’hui uniquement de profiter de l’aventure et de maximiser leur utilité.
Les cofondateurs de Bellevilles n’ont plus aucun intérêt à ce que la boîte soit revendue. On peut viser le très long terme, et partir si on ne se sent plus utiles.
Adrien Ramirez
Co-fondateur et Directeur Général délégué
Créer une culture de l’ouverture
Bellevilles a cette capacité géniale d'accueillir des personnes qui sortent des codes de l’économie sociale et solidaire.
Et ça commence parmi les cofondateurs :
Jérémie a toujours été engagé dans l’économie sociale et solidaire. Il a créé une coopérative qui accompagne les territoires dans leur transition : Palanca.
Et pourtant il a été chercher son cousin Sébastien, qui n’avait pourtant aucun de ses codes. Et il l’a accueilli comme cofondateur les bras ouverts.
Pour se développer il faut parfois se frotter au capitalisme. Pour beaucoup ça signifie s’associer avec le diable. Mes associés ont su regarder mon parcours de vie sans jugement et croire en mes convictions actuelles. Je suis un homme blanc, catho, qui habite à St Germain en Laye, avec la particule, chef d’entreprise, et je gère une foncière familiale d’immobilier traditionnel. Je n’avais aucun de leurs codes.
Et pourtant ils m’ont fait confiance.
Sébastien De Hulster
Cofondateur de Bellevilles
Cet ADN de collectif aussi engagé qu’ouvert se retrouve partout dans leur équipe de 35 personnes aujourd’hui.
Coline vient de l’Économie Sociale et Solidaire, JB et Kim viennent de chez Unibail. Judith-Laure du fonds d’investissement Mirova. Édouard était responsable communication d'une ONG, Florian vient d’Airbus...
Cette diversité leur donne des pouvoirs magiques. Ils sont engagés, expérimentés. Mais surtout ils ne jugent pas les autres.
Ils étaient pour la plupart dans la même position qu’eux quelques mois auparavant. Peut-être que c’est ça qui leur donne autant la capacité d’embarquer tout le monde dans leurs projets.
D’ailleurs, à toi d’embarquer ?
Selon l’équipe, il faudrait une trentaine de Bellevilles qui se créent partout sur les territoires. Si tu veux entreprendre, c’est le moment !
Mais surtout ils veulent embarquer tous les épargnants et investisseurs motivés dans cette révolution de l’immobilier.
Ils ont plus de 15 projets en cours de développement.
Ils ont créé une société spécialement pour qu’on puisse investir. Elle s'appelle Foncière Bellevilles, est agréée ESUS et labellisée FINANSOL. C’est le label le plus exigeant de la finance solidaire.
Le modèle pour un épargnant comme toi et moi est simple :
25 % de réduction d’impôt sur l’investissement (max 10k€ de réduction fiscale par an, et il faut que tu gardes tes parts 5 ans pour garder l’avantage fiscal).
Une revalorisation visée des parts de 3 % par an.
De quoi épargner avec du sens non ? Personnellement tu l’as compris, je suis convaincu et j’y vais !
Ps : ceci n’est pas du conseil en investissement, juste un projet que je trouve utile :)
4. Vocaux 📣 : la vision de l’équipe
Diane Pialucha est responsable Programmes et Innovations.
Comment tu t’assures de l’utilité sociale et environnementale des projets ?
Alexandre Born est co-fondateur et Directeur Général.
Comment tu vois Bellevilles dans 10 ans ?
Salambô SILVA est Responsable de levée de fonds citoyenne.
Que dire à celles et ceux qui hésitent à investir dans la foncière solidaire Bellevilles ?
C’est tout pour aujourd’hui, merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
J’ai deux derniers services à te demander :
Mets un petit like / commentaire avec ton ressenti, ça ne mange pas de pain et ça fait du bien.
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À très vite,
Passionnant, du changement dans le monde de l’immobilier est une excellente nouvelle
Passionnant. Merci