La révolution de l'eau
Il faut mettre fin à l'aberration de l'eau en bouteilles. Castalie est une aventure incroyable.
Hello les plongeurs, j’espère que ça baigne. Voilà la newsletter du Plongeoir #88.
Cette édition fait partie de mon programme “Plongeons portraits”. Aujourd’hui on creuse les enjeux fascinants de l’eau grâce à l’expertise d’une boîte géniale : Castalie.
Castalie trace une nouvelle voie face à l’aberration des bouteilles d’eau en plastique. Des fontaines à eau microfiltrée pour de l’eau pure et locale. Et des bouteilles en verre réutilisables et design ;)
Ils ont déjà installé 7 000 fontaines en entreprises, hôtels et restaurants. Elles réduisent de 88 % l’empreinte carbone par rapport à une bouteille plastique.
15 millions de personnes consomment déjà de l’eau Castalie chaque mois…
Ils organisent un webinaire pour nous mardi 24 prochain à 12h30 :)
On passera 30 minutes avec Thibault Lamarque, fondateur de Castalie. À mardi ?
Si tu as 30 secondes
Constat 🧐 : Nos poubelles regorgent de bouteilles d’eau en plastique. Leur recyclage est compliqué, et la qualité de l’eau est remise en question. On change de modèle ?
Sujet 🤓 : Castalie est une aventure incroyable. Ils ont réussi à rendre désirable une alternative à l'eau vendue en bouteilles :) C’est un vrai changement de paradigme. Ils veulent même faire de leur eau microfiltrée l’eau préférée des Européens. Génial !
Vocaux 📣 : Thibault (Fondateur), Joël (COO) et Kevin (DG) nous partagent leur vision. Pépite !
On plonge ?
Cet article est un “Plongeon Portrait” du Plongeoir. Les partenaires rémunèrent le Plongeoir pour ce travail. C’est grâce à eux que cette newsletter reste gratuite. Tu peux lire ici comment on les sélectionne.
Si tu as 15 minutes
Au programme :
Constat : Une aberration en bouteilles.
Sujet : Castalie, la naissance d’un pionnier.
La newsletter sera coupée avant la fin et tu louperas l’essentiel, alors lis-la en ligne ;)
1. Constat 🧐 : Une aberration en bouteilles.
Les grandes personnes aiment les chiffres.
16 milliards : nombre de bouteilles d’eau vendues en France chaque année. Ça fait 30 000 chaque minute.
10 % seulement : part des bouteilles d’eau vendues à Paris ou Marseille qui sont recyclées. C’est 55 % au global en France. Toi aussi tu pensais que le plastique était bien recyclé ? On ne sait pas bien capter le déchet.
240 000 : nombre de particules de nanoplastique par litre d’eau. Leur finesse est telle qu’ils atteignent la flore intestinale par exemple. Il faut mettre fin au plastique à l’usage unique, et mieux filtrer l’eau ?
800 : kilomètres parcourus en moyenne par chaque bouteille d’eau en plastique. Fou !
Donc on résume.
Chaque minute, on achète 30 000 bouteilles plastique qui ont traversé la France, l’Europe ou le monde… pour transporter de l’eau. On les boit en quelques minutes, et on les jette. Dans la majorité des cas elles ne seront pas recyclées. Et en plus, ça ne garantit même plus une eau de qualité.
On pourrait faire mieux non ?
À la fin des années 90, les gens fumaient encore dans les avions. Ça me paraît lunaire. Alors je te propose de jouer à l’un de mes jeux préférés. En 2040, ça sera quoi l’équivalent de “fumer dans l’avion” aujourd’hui ?
La bouteille d’eau en plastique sera sûrement en tête de liste. Comme la plupart des emballages en plastique à usage unique. “Papa, toi tu achetais une bouteille d’eau, tu la vidais, et hop tu la jetais ? C’est fou !”
Le modèle Castalie divise par 9 les émissions de CO2 par rapport aux bouteilles d’eau en plastique. Grâce à un modèle local et circulaire. Je vais te raconter leur folle histoire.
Mais avant, il faut comprendre comment fonctionne le modèle de l’eau. C’est fascinant.
Définitions
Pas simple de décrire le modèle de l’eau. Mais allez je me mouille.
Jusque dans les années 90 tout était très simple. Tu trouvais globalement 2 types d’eau potable :
L’eau du robinet, qu’on rend potable grâce aux traitements dans des stations spécialisées.
L’eau minérale vendue en bouteille. On pense à Evian, Volvic, Vittel, Badoit, Perrier par exemple. Elle doit valider 3 critères :
Une pureté originelle. Ça veut dire que la source est pure de manière naturelle, et qu’on n’a pas besoin de la traiter.
Une minéralité constante toute l’année. Sa composition en calcium, magnésium etc. ne change jamais.
Des propriétés thérapeutiques. Par exemple Hepar aide au transit ;)
Mais à la fin des années 90, une nouvelle appellation entre en jeu. L’eau de source !
Comme l’eau minérale, l’eau de source doit venir d’une source non polluée. Elle ne doit pas être filtrée et être naturellement potable.
Par contre elle n’a pas besoin de propriétés thérapeutiques, ou de stabilité minérale dans le temps.
Et le grand gagnant a été… Cristalline ! Avec un coup de maître de Pierre Papillaud et de sa boîte : Alma.
Il peut utiliser le même nom de marque pour plein de sources différentes. La composition minérale change en fonction des sources et des saisons. Mais l’eau est toujours naturellement potable.
Résultats : les volumes explosent et Cristalline devient la marque numéro 1 en volume devant les acteurs minéraliers historiques.
Alors si un acteur a réussi à tout chambouler dans les années 90, pourquoi un nouvel acteur ne pourrait pas tout réinventer aujourd’hui ? Avec une manière plus durable et plus locale de boire de l’eau ?
L’eau minérale, du médicament à la grande conso.
XIXe siècle : L’eau minérale est d’abord un remède. Vendue en pharmacie, embouteillée à proximité des sources thermales, elle est prescrite par des médecins et préparée par des pharmaciens. Des stations bâtissent leur réputation sur la stabilité et les bienfaits de leurs eaux.
Années 1970 : L’eau minérale devient un produit de consommation courante. Grâce au plastique PET léger et hermétique, l’embouteillage plastique se démocratise. Boire de l’eau minérale au quotidien devient un signe de distinction sociale.
1990-2000 : Le plastique remplace définitivement le verre dans le quotidien des Français. L’imaginaire de la pureté est boosté à plein régime par les publicitaires.
Années 2010 : Face à la montée des critiques écologiques, les industriels s’engagent dans le recyclage. Ils promettent des bouteilles “100 % recyclables”, parfois même “recyclées à l’infini”. Mais les chiffres peinent à suivre. Le système de collecte est imparfait. On change de modèle ?
2024-2025 : Les scandales pleuvent notamment chez Perrier. Filtration non autorisée, polluants dissimulés, perte possible d’appellation… Un flot de révélations. Nestlé est exclu en février 2025 de la chambre syndicale des eaux minérales.
Derrière tous ces remous il y a surtout une grande question. Est-ce qu’on peut encore garantir la pureté d’une source ?
L’activité humaine est partout : champs, stations d’épuration, routes, ruissellements. Le mythe de l’eau en bouteilles qui est parfaitement pure ne devient plus très réaliste.
Tu connais les Pfas ? C’est le petit nom pour ce qu’on appelle les polluants éternels, qui viennent d’emballages ou parfois de pesticides. Ce sont des polluants invisibles qui ne pourront jamais se dégrader.
Souviens-toi du cycle de l’eau appris en CE2. Ce qui est rejeté ici reviendra là-bas. Ces polluants sont malheureusement partout. Même les sources qui sont encore “protégées” n’échapperont sans doute pas à cette logique dans un futur plus ou moins proche.

Alors, on continue de raconter cette histoire ? Celle de l’eau millénaire, intouchable, isolée du monde ? Ou on accepte que le monde a changé ?
Si on résume aujourd’hui on a :
Un modèle qui tourne à vide.
Chaque minute, 30 000 bouteilles sont vendues, la plupart en plastique à usage unique. Le recyclage ne suit pas.Un consommateur de plus en plus perdu.
Eau minérale, eau de source, eau du robinet rendue potable par traitement ? Les repères s’effacent, les appellations se croisent, les slogans se ressemblent. On ne comprend plus rien et la confiance s’effondre.
Et c’est de ce bazar que la révolution va naître. Castalie l’a totalement compris, et leur histoire est folle !
2. Sujet 🤓 : Castalie, la naissance d’un pionnier.
Allez c’est parti pour un shot d’inspirations. Accroche-toi 😉
Saison 1 (2011) : une idée simple… qui dérange.
Thibault Lamarque a 29 ans quand il travaille chez Veolia, leader mondial de l’eau et du recyclage. Il visite des centres de tri, des incinérateurs, des décharges. Il observe. Et comprend.
Le recyclage est une nécessité, mais il devrait être le dernier maillon de la chaîne. Le premier devrait être la réduction. Les plastiques sont souvent mal captés, l’énergie mobilisée est immense. Une partie des déchets finit encore dans les sols ou les rivières. Déjà parce qu’une partie des plastiques n’est pas recyclable (coloré, contenants contaminés…). Et aussi parce que la qualité des plastiques recyclés est moins bonne, et qu’ils ne sont pas recyclables plusieurs fois.
Le déclic est là : il faut agir plus tôt dans la chaîne. La meilleure bouteille, c’est celle qu’on ne produit pas.
Un an plus tard, il devient directeur financier chez Alter Eco. C’est une PME militante engagée dans le commerce équitable et le bio et lancée par Tristan Lecomte. L’ambiance y est différente. C’est là qu’il se dit que lui aussi pourrait entreprendre. Faire bouger un bout de monde. Mais par où commencer ?
Ce qui est passionnant à comprendre, c’est qu’on peut pousser très loin la potabilisation de l’eau et donc améliorer sa qualité au robinet. Ce n’est qu’une question d’investissement.
Thibault, fondateur de Castalie
Il repense à son mémoire de fin d’études sur l’accès à l’eau, et à ce chiffre qu’il n’a jamais oublié : on ne boit que 1 % de l’eau potable disponible dans le réseau. Le reste sert à se laver, tirer la chasse, faire la vaisselle.
Si on investit massivement pour améliorer la qualité de toute l’eau du robinet, on fait 99 % de surqualité. Pas très malin.
Il se dit alors que le bon sens est ailleurs : filtrer l’eau à l’endroit où on la boit. Et voilà. C’est comme ça que naît Castalie.
Une idée simple : faire aimer l’eau du robinet, en la rendant désirable. Sur le papier, c’est presque trop évident. Dans la réalité, c’est une autre histoire.
Ça dérange.
Très vite, Castalie se retrouve dans le viseur des géants du secteur. Ce n’est pas juste une fontaine. C’est une alternative directe au modèle en bouteille. Et les poids lourds du marché ne sont pas très fans de ce pas de côté.
Les premières attaques arrivent. Des lettres d’avocats. Des huissiers et plusieurs procédures. Pourquoi ?
Une blague qui dérape : Thibault avait imaginé une “médaille d’eau”, clin d’œil aux concours de vins. On l’accuse d’auto-attribution de récompense, un vieux délit tombé des codes de 1850. Peine encourue : deux ans de prison, 6 000 € d’amende. Il s’en sort. Mais le message est clair !
Une particule : on l’attaque pour avoir utilisé le terme “Eau de Castalie”. La partie adverse estime que ça peut induire en erreur sur l’origine de l’eau. Castalie est une source en Grèce qui est tarie (elle ne coule plus). Verdict : interdiction d’utiliser la particule. Fin de l’aristeaucratie.
On leur demande même d’écrire sur les bouteilles : “Eau rendue potable par traitement”. Pas très vendeur :) Pendant cinq ans, l’équipe se bat pour faire reconnaître l’absurdité de cette mention : ce n’est pas Castalie qui potabilise l’eau, mais bien les opérateurs comme Veolia, Suez ou Eau de Paris. Ils finissent par obtenir gain de cause. Et ils peuvent enfin écrire ce qu’ils font vraiment : “Eau du réseau, microfiltrée et gazéifiée sur place par nos fontaines Castalie”. Bien plus cool !
C’est dur de tenir tête à des groupes qui ont des armées d’avocats et des réseaux d’influence bien rodés. Surtout quand on se lance…
Mais ça prouve une chose : Thibault a mis le doigt là où ça fait mal.
Saison 2 (2011-2013) : Trouver le bon client
Thibault pense dès le départ que Castalie doit s’adresser naturellement aux entreprises.
Une fontaine professionnelle avec une grande qualité de filtration. C’est bien plus engageant que les vieilles machines à bonbonne, avec leurs gobelets en plastique et leurs filtres qu’on oublie de changer.
Mais sur le terrain, ça ne prend pas. Les entreprises ne voient pas l’intérêt. "On a déjà une fontaine" répond-on systématiquement. En montrant un appareil poussiéreux et mal entretenu au fond d'un couloir. Je suis sûr que tu vois de quel type de fontaine on parle !
Alors il change de cap. Il part sonder le monde de la restauration. Et là tadaaaam : tout s’ouvre.
Les chefs comprennent immédiatement. En septembre 2011, deux premiers clients sont signés : La Robe et le Palais et l’Épi Dupin, dans le 1er et 6e arrondissement de Paris.
Deux adresses références de la bistronomie, toujours clientes aujourd’hui :)
Les restaurants adorent parce que :
Le goût est neutre. Le système de microfiltration est performant (0,5 micron, soit 1/100 la taille d’un cheveu) et il est combiné à un filtre à charbon actif. C’est bien plus puissant que ce qui existe partout, et ça permet de mieux capter le chlore, les métaux lourds et pesticides, les pfas. Sans retirer les minéraux. Résultat : une eau très bonne, que les clients adorent.
Les bouteilles d’eau plates et gazeuses prennent beaucoup de place. Castalie fait gagner 4 m2. C’est autant d’espace en plus pour les clients !
L'eau microfiltrée sur place est totalement alignée avec la tendance engagée et circuit court. C’est une eau locale, que le restaurant peut valoriser à la carte.
Petit à petit tout s’accélère.
L’équipe choisit de concevoir ses propres modèles pour se différencier. Plutôt que de s’appuyer sur des produits standards, elle repense intégralement ce qui existe sur le marché. Elle fait appel à des laboratoires (filtration) et des bureaux d’études (froid, électronique). Elle se fait accompagner en écoconception (dès 2013 !) et collabore avec un studio de design canon.
Les chefs deviennent les premiers prescripteurs. Ils font bien plus que valider le produit : ils le rendent désirables. Les plus belles adresses étoilées mettent les bouteilles Castalie au milieu de chaque table : Alain Passard, Jean-Francois Piège, Alexandre Couillon ou encore David Toutain.
L’objectif est clair. Il faut que les bouteilles et les fontaines Castalie soient à la fois sobres, élégantes. Et pensées pour durer de très nombreuses années sans devenir obsolètes ;)
C’est génial de voir à quel point le design peut devenir un levier d’impact. Plus c’est beau et intemporel, plus c’est utilisé, et plus c’est durable.
Mais alors elles sont fabriquées où ensuite ces machines ?
Castalie assemble en France, à Neuville-en-Ferrain et à l’ESAT Yvonne Wendling à Issy-les-Moulineaux. Une petite partie est aussi assemblée en Espagne à côté de Malaga. Les fontaines sont reconditionnées par les équipes Castalie quand elles tombent en rade. À Issy-les-Moulineaux. Un magnifique modèle durable et circulaire ;)
En quelques années, Castalie est passée de l’idée à la preuve. De 0 fontaine installée en 2011 à 125 en 2013. Pas seulement grâce à un bon produit. Grâce aussi à des restos ambassadeurs qui ont su la rendre désirable…
Saison 3 : Entreprises, le retour.
Et si on retournait voir les entreprises ? Castalie est maintenant une marque incarnée, reconnue dans les plus beaux restaurants. Elle arrive avec une idée bien claire de ce qu’elle peut proposer aux boîtes.
Et ça tombe bien, les entreprises aussi ont changé. Elles veulent attirer, recruter. Elles soignent leur culture d’entreprise. Quoi de mieux que de les aider à devenir un lieu d’hospitalité, comme le restaurant ?
On a tous connu ce moment un peu gênant : “Tu veux un café ?” “Non merci.” Et rien d’autre à proposer. Avec Castalie, l’alternative devient naturelle. “Eau plate, pétillante, tempérée ou fraîche ?”. Avec une jolie bouteille en verre et de vrais verres. Une autre façon d’accueillir. Une forme d’attention, de soin. L’hospitalité tout simplement.
Bon par contre ça ne se fait pas tout seul de passer de la clientèle des restos à celles des entreprises. L’équipe a dû se relever les manches sur tous les plans :
Sur le design, d’abord. Pour s’intégrer dans tous les espaces de travail.
Sur le service, ensuite. Castalie installe, entretient et reconditionne tout en interne, avec ses propres équipes. Les techniciens sont tellement importants pour que chaque client soit satisfait…
La vraie reconnaissance, c’est quand un client raconte : “Avec Castalie, c’est simple, on sait que ça fonctionne.” C’est ça qu’on veut entendre. L’excellence, ce n’est pas un objectif figé, c’est un chemin du quotidien.
Joël Ndombasi, Directeur des opérations
Cette culture de la recherche d’excellence se retrouve partout dans la boîte, c’est assez flagrant. Les équipes commerciales sont par exemple tout le temps en quête de coaching, de meilleures méthodes. Il y a cette volonté d’apprendre chez chacun qui est assez dingue. Et qui fait qu’ils ont pu vite se développer !
“Tous les vendredis à 14h, sans exception, on fait des sketchs de vente. L’équipe simule des rendez-vous commerciaux, avec un objectif clair : écouter le client, lui proposer la bonne offre, et conclure. C’est exigeant, mais essentiel. L’idée, c’est d’apprendre ensemble, semaine après semaine. Un bon commercial, ce n’est pas un vendeur de cravates, mais plutôt un athlète. Si on prend l’exemple du tennis, il doit taper des centaines de balles pour progresser… et accepter les retours.”
Kevin Rancien, DG de Castalie
De 2013 à 2018, c’est clairement l’explosion du déploiement des fontaines Castalie en entreprises. De 125 en 2013 à 1 500 en 2018, soit plus que X10 !
Et ce qui est cool, c’est que c’est à chaque fois moins de gens qui achètent des bouteilles en plastique ;)
Quand on prend un pas de recul, c’est fou non alors que la fontaine existait déjà avant ? Comme toujours, le diable est dans les détails. Et chaque détail a été soigné dans cette aventure je trouve.
La vision hospitalité. Proposer une expérience de l’eau qui rassemble, conviviale. Créer un espace de vie autour de la fontaine.
La qualité du produit. Les fontaines sont conçues pour répondre à tous les usages : salle de réunion de startup, restaurant de l’équipe de direction d’une banque d'affaires, siège d’une boîte du CAC40. La technologie de microfiltration est éprouvée. Et surtout cette vision produit est super durable. La durée de vie d’une fontaine est de plus de 8 ans, et une bouteille Castalie émet 9 fois moins de CO2 qu’une bouteille plastique.
L’exigence opérationnelle. Plus de 50 000 opérations sont réalisées chaque année, avec des techniciens qui connaissent leur zone, leurs clients, leurs spécificités. La qualité de service est comme partout super clef !
Donc en 2019 Castalie déroule. Mais là, il y a eu la fameuse épreuve.
Saison 4 : Crise, résilience, confirmation !
Mars 2020. Le monde s’arrête. Les bureaux ferment. Les restaurants aussi.
Plus de signatures, plus de déploiements. L’eau ne coule plus chez Castalie…
Sur le papier, le modèle économique est solide. Basé sur un abonnement mensuel, il assure une continuité de revenus. Mais la réalité a été bien plus rude.
L’entreprise était conçue pour absorber 100 % de croissance, pas un arrêt net de l’activité. Plus de 100 salariés, des ambitions élevées… Et soudain, l’avenir devient flou.
L’année 2021 marque le tournant le plus difficile. Il a fallu dire au revoir à certains Castaliens. Des collaborateurs engagés, parfois présents depuis longtemps. Ils étaient porteurs de projets prometteurs d’un seul coup relégués au second plan. La restructuration impose un recentrage sur l’essentiel.
Cette période de rupture a complètement bouleversé la culture de la boîte.
« Se séparer d’une partie de l’équipe a été pour moi une épreuve douloureuse. Ça a influencé nos choix pour la suite, en nous forçant à nous focaliser sur l'essentiel. »
Thibault, Fondateur et Président de Castalie
L’équipe se resserre avec deux objectifs :
Objectif n° 1 : les ventes.
Objectif n° 2 : un service opérationnel impeccable.
Il faut globalement apprendre à faire plus avec moins.
Castalie devient par exemple expert de la gestion de cash…
Le modèle de Castalie est super exigeant sur le court terme. Il faut financer les fontaines et les installer avant de toucher le premier loyer.
Mais sur le long terme, c’est le plus robuste qui soit. Des contrats de 4 à 5 ans, seulement 5% de pertes de clients chaque année (le fameux churn pour les intimes), une durée de vie des fontaines de 8 ans.
Cette période post-Covid a été dure. Alors quand ils commencent à équiper l’Élysée ça sonne comme une récompense, un symbole de résilience. Et puis quel symbole !
En parallèle, la loi AGEC entre en application. Fini les bouteilles en plastique dans les établissements recevant du public par exemple. L’interdiction est très concrète, et elle pousse à changer les pratiques. Le timing est parfait.
Castalie passe de l’alternative à l’évidence. Et passe la seconde !
Saison 5 : Vers un déploiement Européen et chez le consommateur ?
Castalie a doublé son chiffre d’affaires en 3 ans ! Ils sont passés de 8M€ en 2021 à 16M€ en 2024. C’est trop cool, parce qu’on a besoin de boîtes à impact qui peuvent devenir la norme.
Surtout qu’on ne pourra pas dire qu’ils font les choses à moitié sur la mesure de l’impact : ils ont investi 100 000 euros dans une Analyse de Cycle de Vie avec le cabinet expert Quantis.
L’impact est désormais prouvé sur 16 critères de l’ACV dont : -88% d’émissions de CO2, et un impact positif massif sur la biodiversité. Castalie devient aussi ESUS en 2019, Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale.
Alors c’est quoi la suite ?
Objectif 100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans ! En restant fidèles aux valeurs de la boîte : l’excellence, le collectif, l’engagement. Et en se basant sur des fondations solides : un process industriel robuste, une logistique bien huilée, une équipe commerciale déterminée.
“Notre objectif est de faire de l’eau Castalie la marque d’eau préférée des Européens. On doit être ambitieux sur ce secteur.”
Thibault, fondateur de Castalie
J’ai toujours été très fan des entreprises dont la croissance permettait la décroissance d’un secteur dépassé. Castalie est un très bel exemple. Leur croissance est belle, et on ne peut que souhaiter que ça s’accélère.
Et justement, une nouvelle étape s’ouvre.
Alors que le scandale des PFAS a révélé la présence invisible mais bien réelle de polluants dans l’eau du robinet, Castalie veut apporter une nouvelle réponse concrète. L’eau des chefs, à la maison.
Avec leur osmoseur domestique, ils lancent un modèle de fontaine avec une eau de qualité supérieure, débarrassée des contaminants : chlore, nitrates, sulfates, PFAS, pesticides... Une technologie de pointe, un goût pur, et une exigence professionnelle, directement à la maison.
Hâte de suivre la suite de cette belle histoire :)
Ça t’a donné envie d’en savoir plus ?
Inscris-toi au webinaire du mardi 24 juin à 12h30. Ils parleront qualité de l’eau, Pfas, filtration… et ils te présenteront leur dernière nouveauté, la solution la plus avancée pour boire une eau pure, à domicile.
4. Vocaux 📣 : vision de l’équipe
Thibault, Fondateur et Président. Il a aussi écrit le livre « L’Humanité a soif et les baleines boivent la tasse », et il a un super podcast : La Relève !
A ton avis, quel est le futur de l’eau minérale avec tous ces remous en ce moment ? Et comment Castalie veut positionner son ambition ?
Kévin, Directeur Général
En tant que DG passé par toutes les étapes de l’entreprise, qu’est-ce qui te rend le plus fier aujourd’hui ?
Joël, Directeur des opérations
Comment tu organises l’excellence opérationnelle chez Castalie ?
C’est tout pour aujourd’hui, merci de m’avoir lu jusqu’au bout. Et surtout rejoins-nous mardi au webinaire Castalie !
J’ai deux derniers services à te demander :
Mets un petit like / commentaire avec ton ressenti, ça ne mange pas de pain et ça fait du bien.
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À très vite,
Des choix osés et un modèle d’affaires bien pensé. Bravo!
David contre G-eau-liath!
Merci pour les news et pour ce dossier plein d’avenir